Les navires cargos transportant l’arsenal chimique de Bachar El Assad pourraient accoster dans des ports marocains, indique aujourd’hui le site d'actualité, illumemagazine.com. Le 31 décembre, les experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, prix de Nobel de paix 2013, auront terminé leur mission en Syrie de collecte pour ensuite superviser la phase de destruction de l’ensemble du stock qui sera placé dans 150 conteneurs.
Destruction dans l'Océan atlantique sous l’œil du Pentagone
Aucun pays n'a voulu abriter sur son sol une aussi dangereuse opération. Les deux derniers à avoir rejeté l’offre américaine sont l’Albanie et la Norvège. Du coup elle sera effectuée, probablement au printemps, à bord d’un navire de la marine de guerre américaine, appelé Cape Ray. Le Pentagone se prépare à cette échéance.
Les Américains affirment détenir le savoir-faire nécessaire pour mener à bien cette périlleuse mission. Pour preuve, ils citent l'experience passée de destruction d’armes chimiques américaines fabriquées du temps de la guerre froide. Mais en attendant le lancement de cette phase, tout le stock syrien devrait être transporté à bord de bateaux danois et norvégiens. Et c’est justement au moment de cette étape que le Maroc est pressenti pour jouer un rôle, souligne la même source.
Washington est en discussion avec Rabat, Madrid et Rome
Les Etats-Unis sont en discussions avec les autorités de trois pays : l’Italie, l’Espagne et le Maroc afin d’autoriser les navires-cargos à accoster dans leurs ports pour le ravitaillement et, en cas de besoin, la réparation de quelques dommages. Sachant que le trajet de Lattaquié, en Syrie, vers l’Atlantique, en plein hiver, est un long et difficile voyage surtout avec pareil cargaison.
L’éventualité de voir le stock passer des jours dans les ports marocains est fortement envisagée. Ce qui signifie la mise en place de toute une procédure de sécurité spécifique pour ce genre d’arme, sans oublier le déploiement d’une force prêt à intervenir contre les criminels qui seraient tentés de voler une partie de l’arsenal chimique syrien.