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Grand Angle

Le Maroc, leader de l’indice de l’accessibilité d’internet dans les pays en développement

En 2013, le pays en développement disposant de la meilleure accessibilité d'internet n’est autre que le Maroc. C’est ce que révèle l’Alliance en faveur d’un Internet abordable (A4AI – Alliance for Affordable Internet), dans son rapport fraichement publié. Une performance attribuée, entre autres, à la forte demande des services internet dans le royaume, ainsi qu’au plan Maroc Numeric 2013 lancé par le gouvernement. Cependant, le coût de l’internet haut débit au Maroc est jugé encore trop élevé. Détails.

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Le Maroc vient d’être sacré leader de l’indice de l’accessibilité d’internet dans les pays en développement par l’Alliance en faveur d’un internet abordable (A4AI – Alliance for Affordable Internet), une coalition mondiale de plus de 40 membres, ayant pour objectif de pousser aux réformes des politiques et de la réglementation sur les coûts de connexions et faire baisser les prix artificiellement élevés de l’accès à Internet.

En effet, le royaume s’en est sorti avec un score de 50,9 sur 100, révèle le rapport 2013 de l'A4AI sur l'accessibilité d'internet, paru le 7 décembre dernier. Il est suivi de l’Indonésie (42,5), du Kenya (40,7) et du Nigéria (39,3). Parmi les 25 pays en développement classés, l’Egypte arrive au 9ème rang avec un score de 32,5.

Le rapport sur l’accessibilité d’internet dans le monde en 2013 classe également 21 pays émergents avec en tête la Malaisie (68,6), quand la Turquie est classée 17ème (33,9) et la Tunisie 19ème (30,8). A noter que l’Algérie n’est pas concernée par l’étude. «Des pays comme la Malaisie, […] ou le Maroc qui arrivent en tête de notre indice d’accessibilité, montrent comment des progrès rapides peuvent être accomplis lorsque les technologies innovantes sont jumelées avec un environnement favorable, de politique prévisionnelle et réglementaire qui stimule l’offre et la demande», a commenté Sonia Jorge, directrice exécutive de l’Alliance.

Méthodologiquement, l’indice d’accessibilité est déterminé à partir de la combinaison des données primaires recueillies via une enquête d’experts de plusieurs pays avec des données quantitatives secondaires sur l’infrastructure, l'accès et l'accessibilité d’internet.

Malgré tout, Rabat doit encore fournir «beaucoup d’efforts»

D’après le rapport de l’Alliance, le résultat du Maroc est principalement boosté par la forte demande des services web, ainsi que le plan Maroc Numeric 2013 lancé par le gouvernement en début d’année. Celui-ci a été lancé dans l’objectif de faire des technologies de l’information un des piliers de l’économie et positionner le Maroc comme un hub technologique régional.

Malgré cette performance, l’A4AI juge le prix des services web encore trop élevé au Maroc. «Avec le prix du haut débit mobile oscillant autour de 20% du revenu mensuel par habitant et 80% du revenu mensuel des populations pauvres (inférieur à 2 dollars par jour), le gouvernement Marocain a encore beaucoup d’effort à fournir», affirme cette organisation qui œuvre pour la réduction du coût d’accès à l’internet haut débit à moins de 5% du revenu mensuel par habitant partout dans le monde

La remarque est quasiment la même pour l’ensemble des 46 pays étudiés (émergents et en développement) dans ce rapport, où le coût de la large bande d'entrée de gamme dépasse en moyenne 40% du revenu mensuel pour les populations vivant avec l’équivalent de 2 dollars par jour. A noter que ce coût atteint les 100% dans certains pays. D’après Le président d’honneur de l’A4AI, Dr Bitange Ndemo, l’objectif de la Commission des Nations Unies de réduire ce coût à moins de 5% en l’espace de deux ans semble menacé, car «nos données montrent qu'il y a un long chemin à parcourir avant que ce but ne soit atteint, en particulier pour les personnes les plus pauvres du monde».

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