Affaire du drapeau algérien : le prévenu n’a pas nié les accusations, verdict le 5 décembre

Ce matin, au tribunal correctionnel de Casablanca, s’est poursuivi l’affaire du drapeau du consulat algérien de Casablanca arraché, le 1^er novembre, par un Marocain, se disant militant royaliste.

«L’audience d’aujourd’hui a été mouvementée», nous confie une source présente au procès. «Les membres des "Jeunes royalistes" venus soutenir leurs collègue en sont la cause. Lorsque la juge a appelé le mis en cause à la barre en vue de décliner son identité et répondre aux questions de la cour, dans un geste militaire, ils se sont tous mis debout pour le saluer. Un comportement inhabituel dans les tribunaux du royaume. Il a fallu de nombreux appels au calme émanant du magistrat pour que la tension dans la salle baisse un petit peu», ajoute-elle.  

Le mis en cause n’a pas nié les faits

Contrairement à l’audience du 21 novembre, reportée pour accorder du temps à la défense afin de prendre connaissance du dossier et mieux préparer sa plaidoirie, celle d’aujourd’hui a été marquée par les déclarations du prévenu. «Devant la cour, il n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés», indique la même source.

Bien au contraire, il a admis que c’est par «patriotisme» qu’il a pénétré, le vendredi 1^er novembre, dans le consulat algérien de Casablanca, arraché le drapeau de son mât et l'a jeté à l’extérieur de la bâtisse. Mieux encore, dans sa longue tirade, il déclaré devant la cour qu’il ne reconnait pas le pouvoir algérien, assurant qu’en dépit de l’hostilité du président Abdelaziz Bouteflika à l’égard du royaume, les peuples marocain et algérien sont frères.

Verdict prévu le 5 décembre

Une fois que le mis en cause, poursuivi en liberté provisoire, a terminé ses déclarations, la juge en charge de ce dossier a décidé de reporter toute l’affaire au 5 décembre prochain pour l’annonce du verdict. «Du moment que le prévenu a avoué les faits, à quoi bon attendre encore ?», s’interroge notre interlocuteur.

La question qui reste en suspend concerne la lourdeur de la condamnation par la juge : sursis ou prison ferme et pour quelle durée ? Un verdict qui ne manquera pas d'être très suivi et largement commenté par les autorités ainsi que les médias en Algérie.