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Grand Angle

Un Marocain paralysé après une opération poursuit un hôpital belge

Youssef, un Marocain de Tétouan, poursuit actuellement un hôpital belge devant la justice. Arrivé à Bruxelles il y a plus d’un an, pour y subir une opération chirurgicale, l’homme se retrouve aujourd’hui paralysé, sans argent et en situation irrégulière. Détails.

Publié
Ph : Lacapitale.be
Temps de lecture: 2'

Cela fait exactement 1 an et trois mois que Youssef El Gueynari a perdu l’usage de ses jambes et de son bras droit. Ce Marocain, âgé de 42 ans, avait fait le voyage jusqu’en Belgique pour y subir une opération chirurgicale pour soigner une malformation vasculaire. Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu. Admis en septembre 2012 à l’hôpital UZ Brussel, situé à Jette, dans la région de Bruxelles, l’homme en ressortira paralysé. Aujourd’hui, il a engagé une action en justice contre cet établissement qu’il accuse d’erreur médicale, rapporte ce jeudi 21 novembre, le journal belge La Capitale.

« Grâce à maître Tieleman un nouvel expert médical a prouvé que j’ai été victime d’une erreur médicale », a fait savoir Youssef El Gueynari, défendu dans son procès par Me Jean-Paul Tieleman.

L’hôpital rejette toute responsabilité

A l’époque des faits,  l’UZ Brussel reconnaissait bel et bien «l’état critique de M. El Gueynari». Il expliquait, toutefois, qu’il était le «seul hôpital à avoir accepté de prendre en charge ce patient et que ce dernier était au courant des risques encourus lors de l’opération», rappelle la même source. Depuis, l’hôpital rejette toute responsabilité dans cette affaire.

En attendant une issue favorable au procès, ce père de famille marocain, sans revenus financiers, doit trouver le moyen de survivre. «Depuis un an et trois mois, je suis cloué dans un fauteuil roulant, mon entreprise au Maroc a fait faillite et, le pire pour moi, je ne vois plus mes deux fils restés à Tétouan pour continuer leurs études», regrette-t-il. « Je n’ai plus d’argent et je suis ruiné. Heureusement que quelques personnes nous viennent en aide et sont solidaires», confie-t-il.

Sans papiers

Et comme un malheur ne vient jamais seul, Youssef El Gueynari risque d’être expulsé à tout moment vers le Maroc. Sans revenus fixes, ni travail, l’homme vit actuellement sans carte de séjour. Pour y remédier, il a déposé une demande de régularisation à titre médical, mais celle-ci lui a été refusée.

«Nous avons introduit une demande de régularisation médicale auprès de l’Office des Etrangers qui malheureusement l’a été rejetée. Cette position de l’administration est quasiment toujours la même dans ce genre de cas, mais nous avons déposé un recours qui doit être examiné le 3 décembre», a fait savoir son autre avocat, Me Pierre Robert.

«Nous estimons en effet que les soins nécessaires à sa convalescence ne sont pas possibles au Maroc. Il y a aussi une deuxième procédure qui est pendante à savoir une demande de régularisation pour raison humanitaire. Il s’agit de permettre à mon client de rester en Belgique et de pouvoir assister à son procès contre l’hôpital de l’UZ VUB lorsqu’il aura lieu. D’autant plus que nombreuses expertises seront nécessaires durant le procès et j’imagine mal les experts faire des allers-retours entre la Belgique et le Maroc. De toute façon assister à son procès demeure un droit fondamental», a-t-il conclu.

Si l’Office des Etrangers accepte cette fois la requête de Youssef, il pourra, entre autres, bénéficier des allocations du Centre public d'action sociale (CPAS). 

courage
Auteur : YANISEN
Date : le 22 novembre 2013 à 11h33
« L'homme du siècle demande des lois et des institutions de convalescence, qui le brident sans le briser, qui le conduisent sans l'écraser. »
c'est tres triste et douloureux a la fois
Auteur : safranlxyxy
Date : le 21 novembre 2013 à 18h50
quand le rouleau copreeseur de l'administration vous passe dessus,vous ne sortez que rarement indemne.
courage et patience.
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