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Le MUR tape du poing sur la table. La cause de l’ire de l’association de prédication religieuse proche du PJD : la publicité de boissons alcoolisées dans certains supports de la presse écrite francophone. Des sources avancent que le Mouvement unicité et réforme, dirigé par le très conservateur, Mohamed El Hamdaoui, a adressé des lettres au Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et à son ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, afin qu’ils interviennent pour mettre un terme à cette promotion.
Un secret entoure l’envoi des deux lettres
Oseront-ils le faire ? C’est là toute la question. Le timing de la nouvelle sortie du MUR n’est guère fortuit, sachant qu’il coïncide avec l’approche des fêtes de fin d’année, une période qui enregistre des chiffres record en ce qui concerne la consommation de ce genre de produits et bien entendu propice à leurs publicités. La source que nous avons contactée précise que la direction du MUR tient à garder ses deux missives, à Benkirane et El Khalfi, secrètes.
«D’abord elle ne souhaite pas, davantage, embarrasser les deux hommes en rendant public une revendication si sensible et ensuite pour ne pas affaiblir l’autorité du secrétaire général du PJD. Lequel fait face, depuis la formation du nouveau gouvernement, à une opposition de plus en plus bruyante», nous explique la même source. «Pour le moment, il ne s’agit ni d’une fronde ni des prémices d’une scission comme une certaine presse avance mais l'époque de l’état de grâce dont jouissait Abdelilah Benkirane, au sein de ses frères et sœurs, est derrière nous», ajoute-t-elle.
Le précédent de la publicité pour les jeux de hasard
Sans aucun doute le choix de la voie secrète pour transmettre le message du MUR au Chef de gouvernement et à son ministre de la Communication est la conséquence de l’échec de la tentative d’El Khalfi, lors de la première version des cahiers des charges de 2M, d’interdire la publicité pour les jeux de hasard sur la chaine d’Aïn Sebaâ.
Par ailleurs, bien avant, les deux lettres du MUR, les députés du PJD avaient déjà essayé, en mai 2012, de déposer une proposition de loi prohibant toute forme de promotion (organisation de salon) ou de publicité de boissons alcoolisées. Le texte prévoyait des sanctions allant de trois mois à deux ans de prison et des amendes oscillant entre 10 000 et 25 000 dh contre les contrevenants. Mais depuis son dépôt à la Chambre des représentants, cette initiative des PJDistes a été jetée aux oubliettes.
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