L’examen du budget du palais n’a pas nécessité beaucoup de temps. La commission des Finances à la Chambre des représentants l’a adopté, ce matin, en presque dix minutes. Comme l’année dernière, c’est le député Abdelaziz Aftati, du PJD, qui a, une nouvelle fois, pris la parole, nous indique une source au parlement. Il a demandé la présence d’administrateurs du palais en vue d’apporter davantage d’explications. En revanche, les autres députés, présents aujourd’hui, se sont tous tus. Ils se sont contentés d’écouter religieusement la présentation très succincte du ministre des Affaires générales du gouvernement, Mohamed El Ouafa.
Les Istiqlaliens boudent la séance
La même source nous confie que l’affluence n’était pas au rendez-vous. Environ douze députés était présents, ce matin, à la commission des Finances. «De nombreux élus optent pour politique de la chaise vide, soit par respect à la monarchie en évitant de discuter le budget consacré au palais soit parce qu’ils n’osent pas le discuter ni émettre des observations», souligne notre interlocuteur. Jusqu’à présent, seul Abdelaziz Aftati tient à rompre le silence des parlementaires sur cette question.
Outre ces arguments, une autre raison explique la faible participation des élus, elle est d’ordre politique. Les députés de l’Istiqlal ont boudé la séance à cause de Mohamed El Ouafa, l’ancien istiqlalien qui a refusé de démissionner comme l’avait fait les autres cinq ministres de parti de la Balance de l’ancien gouvernement. Cette année, le budget consacré au palais a connu une légère augmentation de 8,7 millions de dh par rapport à l’année précédente.
Sahara : Aftati s’interroge sur le budget du CORCAS
Durant son intervention de ce matin, Abdelaziz Aftati a également abordé le budget du CORCAS (Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes) qui figure dans la partie réservée au palais, indique le site goud.ma.
Le PJDite a soulevé la question des activités de cette instance. Sachant que le mandat de ce conseil, présidé par Khelihenna ould Erchid, a expiré le 25 mars 2010. Depuis cette date, il ne tient ni sessions ni d’assemblée générale avec ses 140 membres. Pire encore, sa direction ne participe plus, et depuis plusieurs années, aux pourparlers de paix avec le Polisario.