Née en avril 1968 à Beni Sidel (région de Nador), Yamila Idrissi, est arrivée en Belgique à l’âge d’un an. Elle a grandi dans la ville néerlandophone de Malines (Mechelen). Avec la journaliste belge flamande, Tessa Vermeiren, elle a coécrit "Kif Kif" (Prometheus, 2006). Ce livre est basé sur "deux témoignages de processus d’émancipation de femmes des quartiers défavorisées", a-t-elle dit. En effet comme Yamila Idrissi, dont le père travaillait comme ouvrier métallurgiste, Tessa Vermeiren, est également née en 1949 à Mariekerke (province d’Anvers) dans une famille prolétaire. Les deux femmes voulaient surtout montrer aux jeunes des milieux défavorisés, les difficultés à surmonter, les défis à relever et les possibilités pour eux de réussir.
Après l’obtention de son diplôme d’assistante social à Bruxelles, Yamila Idrissi a intégré Vrije Universiteit Brussel (VUB), un établissement issu de l’Université libre de Bruxelles (ULB) en 1969, dont elle aujourd’hui complètement indépendante. Elle en sortira avec une licence en droit (option droit civil). Avocate au barreau de Bruxelles, elle travailla pour des causes sociales dans plusieurs associations telles que "Emancipatie via arbeid", "Steunpunt Allochtone Meisjes en Vrouwen" avant d’entrer en politique. Elle a d’ailleurs été tête de liste du Socialistische Partij Anders (SP.A) lors des élections de 2009, où elle a été réélue.
La politicienne, consciente que le genre peut être un obstacle à l’intégration dans son pays d’accueil, a décidé d’écrire pour transmettre sa trajectoire personnelle d’ascension sociale. Le livre dévoilé au SIEL, a été traduit en français sous le titre "C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même" et publié aux éditions Le Fennec grâce au soutien du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et du ministère chargé des Marocains de l'Etranger.