La Coordination de défense des détenus islamistes annonce aujourd’hui, le décès de Mohamed Ben Jilali. La mort est survenue, toujours selon la même source, dans les premières heures de ce mardi, elle serait la conséquence de cinq jours de coma dans l’hôpital Mohammed V de Meknès.
Avant son arrestation, en 2003 pour participation à un projet terroriste, le défunt était diabétique et souffrait d’un taux élevé de cholestérol. Ce qui ne l’a pas empêché, affirme la Coordination, de "vivre normalement". A l’époque, il résidait en France et recevait des soins réguliers. Sa condamnation à vingt ans de prison a totalement chamboulé sa vie. En 2007, il est hémiplégique à cause d’une «négligence médicale», assure la Coordination.
La direction a occulté l’hospitalisation de l’ancien détenu à sa famille
Le 10 octobre dernier, et en dépit de sa santé très fragile, la direction de la prison de Fès décide son transfèrement au tristement célèbre centre de détention Toulal 2 de Meknès. Mohamed Ben Jilali n’a pas accepté d’ «être mis dans une cellule exiguë avec plus de dix prisonniers de droit commun», et du coup il décida d’ «observer, le 14 octobre, une grève de la faim de cinq jours» pour protester contre les mauvaises conditions de son incarcération.
Apparemment, cet effort physique a eu des répercussions fatales sur sa santé en altérant ses facultés. Admis d’urgence dans le pavillon des soins intensifs de l’hôpital Mohammed V, après cinq jours de coma, il vient de rendre l’âme ce matin, mardi 5 novembre.
Par ailleurs, durant toute la période de son hospitalisation, la direction de la prison n’a pas daigné informer la famille de l'ancien détenu, indique le communiqué de la Coordination défense des détenus islamistes. Il a fallu que sa femme lui rende visite pour apprendre son admission à l’hôpital Mohammed V de Meknès.