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Maroc Telecom: Accord définitif entre Vivendi et l'Emirati Etisalat

Après plusieurs mois de négociations, le groupe français Vivendi annonce enfin la cession de ses parts dans Maroc Telecom à l’opérateur émirati Etisalat. L’accord est présenté comme «définitif», mais Rabat devra donner son aval avant la finalisation de cette opération. Détails.

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Sauf surprise de dernière minute, Maroc Telecom sera bientôt majoritairement détenu par l’Emirati Etisalat. Vivendi a signé un accord définitif avec l’opérateur d’Abu Dhabi pour la vente de sa participation de 53% dans Maroc Telecom pour la somme de 4,2 milliards d’euros en numéraire, annonce le groupe français dans un communiqué rendu public mardi matin.

Cet accord marque ainsi la fin des négociations qui ont démarré depuis juillet dernier, après le retrait des autres prétendants au tour de table d’IAM, notamment le sud-coréen KT et le qatari Ooredoo. «Cette cession s’inscrit dans la stratégie du Groupe qui consiste à recentrer et développer ses activités dans les médias et les contenus», rappelle Vivendi.

Rabat doit approuver

L’accord scellé avec Etisalat est présenté comme «définitif», mais «est soumis à certaines conditions, en particulier l’approbation des autorités de régulation des pays où Maroc Telecom est implanté», précise le conglomérat français. En d’autres termes, les différents pays où l'opérateur marocain possède des filiales mais surtout l’Etat marocain. Le royaume détient 30% du capital d’IAM et devra approuver cette cession.

En effet, Rabat a le pouvoir de s’opposer à cette opération, selon les statuts de Maroc Telecom. D'ailleurs, le gouvernement chérifien n’aurait pas hésité à user ce pouvoir pour s’opposer à la cession des parts de Vivendi au qatari Ooredoo, alors que celui prétendait au tour de table du leader marocain des télécoms. La presse en a longuement parlé en citant des sources proches du dossier, même si Rabat n’a jamais officiellement confirmé cette information.

Mais c’est également en raison du pouvoir que lui confèrent les statuts d’IAM que l’Etat chérifien avait exigé d’Etisalat une association avec un opérateur local, pour prétendre devenir l’actionnaire majoritaire de Maroc Telecom. En juillet dernier, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) était pressentie en tant qu’associé, mais cela n'a pas été confirmé à ce jour.

Pour sa part, Vivendi se dit «confiant de pouvoir finaliser cette opération d’ici début 2014». Une échéance bien loin des prévisions de départ, puisque, le conglomérat français espérait boucler la cession à la fin de cette année.

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