Maroc : Une députée du PJD accepte de renoncer à sa retraite de parlementaire

Cinq jours après le lancement sur facebook d’une page réclamant la fin du versement des pensions des parlementaires et des ministres, une députée réagit. Rkia Ramid, membre du PJD, vient de rompre le silence des intéressés, et approuve la démarche. Et elle a choisi de répondre via le même réseau social. Sur son compte facebook, la sœur du ministre de la Justice a souligné que «personnellement»  elle n’avait «aucune objection à renoncer à la pension de parlementaire».

La sœur de Ramid dénonce les «députés fantômes»

Mme la députée a expliqué que sa position s’inscrivait dans «une campagne contre les députés fantômes qui n’ont aucune relation avec le parlement à l’exception de toucher les indemnités et obtenir la carte de parlementaire». Un sésame qui ouvre bien des portes cadenassées. Pire encore, ajoute Rkia Ramid, «ils demandent davantage d’indemnités sur le logement, le transport comme s’ils ont été contraints par la force de venir à l’hémicycle alors que tout le monde sait par quels moyens ils sont devenus députés».

La PJDiste a tenu, par ailleurs à préciser que si une loi était adoptée pour mettre un terme au versement des pensions des parlementaires, elle préconise le virement des cotisations des élus, environ 2400 dh par mois lors du premier mandat et 2900 au cours de la deuxième législature, directement aux caisses de l’Etat au lieu de les laisser dans les comptes d’une compagnie d’assurance privée.  

Des parlementaires qui tiennent à leurs pensions

Il y a cinq jours, dans un précédent article, nous avions comptabilisé un peu plus de 1 700 fans pour l’initiative pour l’arrêt des retraites des députés et ministres. Ce matin, ce nombre est déjà passé à plus de  7 100. Une popularité qui inquiète les premiers concernés.

En vue de circonscrire l’onde de choc, des parlementaires ont choisi de régir, bien entendu sous couvert d’anonymat, sur les colonnes du quotidien arabophone Akhbar. Sur la une de son édition du mardi, certains se disaient hostiles à toute proposition visant leurs retraites, arguant qu’elles ne sont pas tirées du budget de l’Etat mais des prélèvements mensuels d’assurances au cours de la période de leurs députations. Sauf que bénéficier de 5 000 dh par mois à vie en guise de pension pour une durée de cotisation de cinq ans seulement, c’est plus que de la générosité.