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Grand Angle

Le roi Mohammed VI : Casablanca souffre d’« un déficit de gouvernance »

Hier, le roi Mohammed VI a présenté un véritable réquisitoire contre la gestion de la chose locale à Casablanca. Pour le souverain, la capitale économique est à la traîne par rapport à Fès, Marrakech ou Rabat. Il a vivement appelé à l’émergence d’une nouvelle élite.

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Si le discours royal du 20 août a été consacré, exclusivement, à l’enseignement, celui prononcé à l’occasion de l’ouverture de l’année parlementaire a été, dans sa première partie, dédié à Casablanca, une nouveauté. La capitale économique est classée dans la catégorie des collectivités territoriales qui «pâtissent d'une gestion défectueuse de la part des instances élues».

Le conseil de la ville présidé par Mohamed Sajid, membre de l’Union constitutionnelle (UC) et également député, a été la cible des critiques du roi Mohammed VI. «Casablanca est la ville des disparités sociales les plus criantes, où se côtoient les catégories riches et les classes pauvres. C'est la ville des gratte-ciel et des bidonvilles. C'est le centre de la finance et des affaires, mais aussi de la misère, du chômage et d'autres maux, sans parler des déchets et des ordures qui en ternissent la blancheur et entachent la réputation» a-t-il déploré.

Le cumul des mandats pointé du doigt

Une fois énoncé les maux dont souffre Casablanca, le monarque conclu que le problème «tient essentiellement à un déficit de gouvernance», causé, en partie, par le «cumul des responsabilités». En effet, une majorité de la direction du bureau du conseil de la ville sont à la fois président de communes et députés. En dehors du cas déjà cité de Mohamed Sajid, le maire-député, ont peut également citer Ahmed Brija, 1er adjoint au maire qui est aussi député et président de la commune de Sidi Moumen, sinistrement célèbre après les attentats du 16 mai 2003.  Mohamed Joudar est un autre exemple de ces «élites» politiques de Casablanca qui ne connaissent pas l’incompatibilité des fonctions. Avec l’instauration de la régionalisation avancée, sans un tour de vis juridique limitant le cumul des mandats, il est fort probable de voir les mêmes visages s’accaparer les postes de responsabilités dans les futurs conseils régionaux.

Le roi appelle à l’émergence d’une nouvelle élite

Les dysfonctionnements sont multiples. En dépit de ces ressources financières et humaines, la capitale économique est à la traine par rapport à Fès, Marrakech ou Rabat. Dans son discours, le roi a cité l’exemple du taux d'épuration des eaux usées qui se situe à Casablanca à «45% à peine, contre 100% déjà atteint à Fès et à Marrakech. Parallèlement l'on vient d'annoncer l'épuration totale de la ville de Rabat, où le taux optimal de 100% a été atteint».

Compte tenu des graves problèmes que connaît la grande métropole, il est nécessaire «d'œuvrer pour l'émergence de compétences et d'élites régionales nouvelles, qui soient aptes à prendre en main les affaires publiques locales, surtout au vu des larges attributions que confère la Constitution aux collectivités territoriales, et compte tenu des perspectives qu'ouvre la régionalisation avancée, et des défis qu'elle induit» a appelé le souverain.

Le conseil de la ville de Casablanca est dirigé par une mosaïque de partis, où se côtoie opposition et majorité, il y a l’UC, le PAM, le PJD et le RNI sans oublier d’autres petites formations. C’est quasiment la même coalition qui est au gouvernail de la ville depuis 2003.

et Khemisset, Khenifra,...ou zid ou zid...????
Auteur : ziziza
Date : le 12 octobre 2013 à 17h46
SM le roi a enfin nommé les choses par leur nom: cela n´aboutira à rien d´investir des milliards dans une ville gérée par des gens incopétents et malhonnêtes,. Il est tant de faire un changement radical dans la gouvernance du Maroc. Il faut donner une Chance à des gens compétants et surtout à ceux qui aiment notre beau pays et sont pret à se sacrifier pour lui et pas à ceux qui depuis des decenies sucent le sang du peuple pour le partager entre eux. Des élites le Maroc en a des milliers qui aident dans le développement d´autres pays...Il faut prendre l´exemple d´autres pays tels que la tchéquie, la pologne, ou l´Irlande qui ont accueillit à bras ouverts les membres de leurs Diaspora. le Resultat est que ces pays ont reussit en quelques ans seulement de devenir des pays industrialisé et émergents
Mais tout le monde sait que quelques clans richissimes du royaume ne vont jamais accepter (de plein gré) de ceder le pouvoir....
Dernière modification le 12/10/2013 17:49
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