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Grand Angle

Maroc/Algérie : Alger a remis deux détenus islamistes à Rabat

Une fois n’est pas coutume, l’Algérie a extradé vers le Maroc deux présumés combattants islamistes. La coopération sécuritaire entre les deux régimes est à l’image de leurs relations tendues.

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Alger a remis, la semaine dernière, à Rabat deux islamistes marocains, originaires de Kalaât Sgherna. «Abdelghani Echeba et Salaheddine Lagrine, poursuivis pour terrorisme, sont actuellement, à la prison de Salé mais installés dans le pavillon réservé aux détenus de droit commun», indique dans des déclarations à Yabiladi, Anas El Haloui, membre du bureau exécutif de la commission mixte de défense des détenus islamistes. «Nous avons peu d’informations sur le parcours des deux hommes. Sachant qu'ils n’ont jamais été arrêtés par les services de sûreté», ajoute-il. Un juge d'instruction a commencé l'interrogatoire des deux prévenus. Une étape préliminaire avant d'aborder la phase du procès.

Les deux islamistes ont passé 5 ans de prison en Algérie

En dépit des appels émanant de l’Union européenne et des Etats-Unis, force est de constater que la coopération sécuritaire entre le Maroc et l’Algérie subit de plein de fouet l’état de ni guerre ni paix qui prévaut depuis plus de trois décennies. El Halaoui assure que «c’est la deuxième fois qu’Alger remet des combattants islamistes à Rabat. La première fois, c’était en 2010».

Les deux Marocains ont passé cinq ans dans une prison algérienne pour terrorisme. Ce qui renforce la thèse de jihadistes professionnels ayant déjà combattu dans les rangs d’Al Qaïda au Maghreb islamiques. D’habitude, les nouvelles recrues, une fois arrêtées par la police algérienne, sont immédiatement extradés vers le Maroc.

Le dossier des détenus salafistes au point mort

«Point de changements. Les mauvaises conditions de détentions et les transfèrements arbitraires sont légion», déplore Anas El Halaoui. «Il n’y a pas de dialogue ni avec le gouvernement Benkirane ni avec l’Etat ou encore le Conseil national des droits de l’Homme. En revanche, il y a des initiatives. C’est tout. Comme celle du Forum Al Karama (autrefois présidé par Mustapha Ramid avant d’endosser l’habit ministériel, ndlr) qui a organisé, en juin dernier, une rencontre sur ce thème. L’ONG a promis de récidiver en invitant cette fois le ministre de l’Intérieur et de la Justice mais sans fixer de date», affirme-t-il.  

La dernière fois que des détenus salafistes marocains ont bénéficié de la grâce royale remonte, en effet, à février 2012, avec la libération de Abdelouahab Rafikin alias Abou Hafs, Omar Haddouchi et Hassan Kettani, condamnés tous pour participation «idéologique» dans les attentats du 16 mai 2003 de Casablanca.

changer déchanges !
Auteur : safranlxyxy
Date : le 27 septembre 2013 à 18h10
je souhaite qu'on puisse échanger autre choses que les
prisonniers. cela irait dans le bon sens et les bonnes intentions.
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