Daniel Galvan est comparu, aujourd’hui, devant un juge de l’Audience Nationale de Madrid. Le magistrat Fernando Andreu a transmis au pédophile la demande du Maroc de l’extrader pour y accomplir les années de sa peine d’emprisonnement lui restant. Sachant qu’en 2011, la cour d’appel de Kénitra l’avait condamné à trente ans de prison pour avoir violé onze enfants marocains. Comme le rapporte, ce jeudi, la majorité des titres de la presse ibérique, l’Espagnol d’origine irakienne a totalement rejeté son éventuelle extradition.
Le juge a prolongé la détention de Galvan 40 jours supplémentaires
Prenant acte de ce refus, le magistrat compte soumettre le dossier devant la Chambre pénale de l’Audience Nationale en vue de prendre une décision finale. En attendant ce verdict, le juge a ordonné la détention du pédophile. Il restera en prison pour quarante jours supplémentaires, et ce, «conformément à l’article 10 de la loi sur les extraditions», indique dans des déclarations à la presse, Manuel Maza, l’avocat de Galvan. Une fois passée cette période sans que la justice espagnole ne se soit prononcée sur ce cas, «ils auront l’obligation de le libérer», affirme Maza.
Début septembre, le ministère de la Justice et des Libertés a envoyé, dans les délais prévus par la loi espagnole, les documents sollicitant l’extradition du pédophile. Les chances de revoir Daniel Galvan, de nouveau, dans une cellule de la prison de Kénitra sont minimes.
Sa nationalité l’épargne d’une telle issue. Le Maroc est contraint de se plier, ainsi, à l’article 3 de la convention de coopération judiciaire signée entre les deux pays en 1997, insistant sur la non-extradition des nationaux. Seul reste la déchéance de la nationalité espagnole comme ultime recours pour voir Galvan revenir au Maroc.