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Grand Angle

15ème SIEL : Chronique d’une première journée à la Foire du livre de Casablanca

Mes amis, tout est là, la foire, les livres, les connaissances, la poétesse qui monte en puissance, Siham Bouhlal, Kenza Sefrioui la jeune et dynamique journaliste de l’hebdomadaire « Le Journal », l’ami Abdellatif Laâbi et même Jack Lang. Vous ne me croirez pas et pourtant ils sont tous là, certains pour la bonne cause, d’autres en perpétuel voyage, dans le rêve ou dans la dure réalité.
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Ce qui m’a rebuté, dés le départ : J’arrive devant la porte d’entrée, en face de l’esplanade de la Mosquée Hassan II, un jeune homme très bien habillé m’interpelle au pas :

- La porte d’entrée, c’est par là-bas, Monsieur !

Gentil, et ferme, le gars, comme deux et deux font stop. J’enjambe ma fierté d’intello en costume cravate et cartable volumineux, et marche en contournant l’espace de stationnement qui engrange depuis des heures, petits et grands véhicules. Ensuite, re-porte d’entrée, re-accueil et cette fois ce sont de jeunes hôtesses, très bien vêtues, qui réussirent à éclipser en un demi-sourire, l’amère impression de départ.

Pendant la demi heure qui suit , tel le chat étourdi, je délimite mon territoire, zigzaguant à travers les différents stands, amazigh, sénégalais, italien, français…Cette année, les espaces de rencontres et de conférences ont pour noms : Leopold Sedar Senghor, Habib Forkani & Mahmoud Darouich, des noms qui ont façonné de leur empreinte poétique, la littérature mondiale de la deuxième moitié du XXème Siècle. Cette année c’est le Sénégal qui est à l’honneur, ce qui ne m’empêchât pas de lire à La brunette de l’accueil ce poème de Leopold Sedar Senghor :

« Femme noire
Les perles sont des étoiles
Dans la nuit de ta peau ».


Chers amis, la fièvre m’envahit, peut être à cause de la dent de sagesse, extirpée la veille de ma pauvre mâchoire. Je tremble un peu, sous l’effet de la brise glaciale qui s’incruste et annonce le crépuscule. J’atterris enfin dans la salle ou intervient Abdellatif Laâbi et qu’est ce que j’aperçois à ma gauche : Jack Lang. Un petit bout de bonhomme, portant une chemise bleu ciel, au col doublement boutonné, curieux et attentif à toute l’assistance, en compagnie de sa femme, sûrement. Et moi, je suis là, à le regarder, l’épier, attendre le moment opportun pour l’inviter à manger un couscous à la maison. Mais finalement, c’est l’animateur vedette de la salle qui vient d’inviter le plus célèbre des ministres de la Culture de la 5ème République à donner son avis sur le thème de cette rencontre : « La mémoire de la création ».

Ecrire, ne jamais cesser, Jack Lang est dans le feu de la parole, qui aiguise son point de vue, parfaire son moule, adhérer au débat. Je retiens quelques expressions qui pivotent entre les quatre intervenants : la dimension orale sévissant au sein de la culture nationale, faire quelque chose, dégager des priorités, en arriver à l’idée d’une institution de sauvegarde du patrimoine contemporain, du moins ce qu’il en reste… Une question se pose, orpheline : Y a –t-il des sous en jeu ??? Peut être ??? L’enjeu est là, de taille, un enjeu qui vaut tous les déplacements, n’est ce pas Aït Hnitchhs ??

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