Compétitivité : Le Maroc perd sept places mais domine au Maghreb

Le Word Economic Forum a dévoilé son rapport global sur la compétitivité ce mercredi 4 septembre. L’étude révèle que la Suisse reste, pour la cinquième année consécutive, en tête du classement devant Singapour et la Finlande, alors que le Maroc, avec sa 77^ème place, se positionne en tête sur le plan maghrébin. Au total, 148 pays ont été classés dans ce rapport pour lequel 12 critères ont été pris en compte.

Au Maghreb, le Royaume, malgré ses sept places perdues par rapport à l’année dernière, est en tête devant la Tunisie qui a chuté de 43 places (83^ème) et l’Egypte qui se retrouve 118^ème. Quant à l’Algérie et la Libye, elles sont classées respectivement  100^ème et 108^ème. La Tunisie, première sur le continent en 2010 paie les frais de sa situation politique incertaine, de même que l’Egypte également secouée par une «crise politique» encore irrésolue. En Afrique, l’Ile Maurice, 45^ème mondiale trône en tête devant l’Afrique du sud, 53^ème, le Rwanda (66^ème) et le Botswana (74^ème).

Les agitations politiques impactent tout le Maghreb

Selon le rapport, «les régions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord continuent d’être affectées par les turbulences politiques qui ont eu un impact sur la compétitivité propre à chaque pays», «Les économies qui sont significativement affectées par l'agitation et la transformation politique dans leurs propres frontières ou ceux de pays voisins ont tendance à baisser ou stagner en termes de compétitivité nationale», explique le rapport.

A en croire l’étude, la gouvernance et l'innovation sont les facteurs les plus importants pour la compétitivité. Sur ce point, le Royaume affiche des scores contrastés. En termes de corruption, il se classe au 59^ème rang et au 87^ème quant à l’indépendance de la justice. En ce qui concerne la confiance des citoyens accordées aux hommes politiques, le Maroc est 64^ème, tandis qu’il est 129^ème en matière d’innovation.

Contrairement aux Infrastructures, l’enseignement est le «point noir du Royaume»

Sur les infrastructures, le Maroc est 48^ème alors qu’il était 68^ème l’année dernière. Si le Royaume montre des signes d’amélioration à ce niveau là, il n’en est pas de même pour l’éducation où le pays affiche des chiffres pas tout à fait «rassurants» : 110^ème en termes de qualité du système éducatif et 118^ème en matière d'enseignement primaire. Pourtant, sur le management des écoles, il se retrouve au 45^ème rang.

Concernant la qualité des recherches scientifiques, le Royaume est 129^ème mondial, et sur les dépenses des entreprises pour la Recherche et le Développement, il se classe au 125^ème rang. Le Maroc reste à la 116^ème position sur la collaboration Université-industrie, alors que sur la disponibilité des scientifiques et des ingénieurs, il est 39^ème mondial.

Plusieurs autres critères ont été pris en compte pour classer la compétitivité des pays, notamment l’efficacité du marché du travail, le développement du marché financier, l’environnement macro-économique, la taille du marché… Ces trois dernières années, le classement du Maroc avait connu des progressions constantes. En effet, le pays était 75^ème  sur  139 pays en 2010, 73^ème sur 142 pays en 2011, et 70^ème sur 144 en 2012.