Le suicide d’un magistrat, de premier rang, dans la station balnéaire de Sidi Bouzid à El Jadidia a contraint le département de Mustapha Ramid à réagir. Sachant que certains sites d’actualité sont allé vite en besogne, en faisant le lien entre cet acte tragique et les sanctions prises par le Conseil supérieur de la magistrature à l’encontre de juges, peu respectueux des règles de la profession.
Dans l'après midi du lundi 2 septembre, le ministère de la Justice et des Libertés explique dans un communiqué, relayé par la MAP, que «suite aux informations publiées par des sites électroniques faisant le lien entre la mort, dans la soirée de dimanche 1er septembre 2013, de M. Abdelhak Chahin, président de Chambre à la Cour d’Appel de Casablanca, et l’annonce des résultats du Conseil supérieur de la magistrature, le ministère de la justice et des libertés tient à souligner que l’enquête de la police judiciaire sur les causes de la mort est toujours en cours».
Le juge ne figurait pas sur la liste des sanctionnés ni des promus
Effectivement, Chahin qui occupait la fonction de président de chambre à la cour d’appel de Casablanca ne figurait pas sur la liste des sanctionnés, dimanche, par le CSM. Le texte du ministère assure que «le défunt était classé au grade exceptionnel, soit le plus haut grade de la fonction judiciaire et que le Conseil supérieur de la magistrature avait répondu favorablement à sa demande de mutation de la Cour d’appel de Tanger à la Cour d’appel de Casablanca, avec la fonction de président de chambre, lors de la session de février 2011».
Et de conclure que depuis cette date, il n’a sollicité aucune demande au CSM en vue de la révision de «sa situation professionnelle». Toutefois, le communiqué du département de Mustapha Ramid ne précise pas si ce suicide a une quelconque relation avec l'absence du nom du défunt de la liste des promus. Une option à ne pas écarter tout comme la thèse des «problèmes familiaux».