Menu

Grand Angle

Maroc : Quatre juges révoqués, la Justice passe à la vitesse supérieure pour les cas de détournement et corruption

Le Conseil supérieur de la Magistrature qui s’est réuni dimanche a fait grincer beaucoup de dents. Si certains magistrats ont eu droit à des promotions, d’autres, par contre ont été lourdement sanctionnées. Dans la même foulée, de nouvelles dispositions viennent d’être adoptées concernant les cas de détournement et corruption au sein de la profession, avec des peines d’emprisonnement et des amendes plus conséquentes. Détails.

Publié
DR
Temps de lecture: 3'

Quatre juges ont été démis de leur fonction, lors de la session ordinaire du Conseil supérieur de la Magistrature qui s’est tenu dimanche 1er septembre à Rabat. Pour cause, ils sont accusés de «défaillances professionnelles et comportementales», indique un communiqué du ministère de la Justice.

Pour les même raisons, cinq autres magistrats ont écopé d’une retraite anticipée, neuf juges ont été suspendus, deux autres ont reçu des avertissements, un magistrat a vu sa promotion au grade supérieure retardée, tandis que l’examen des cas de deux autres juges a été reporté à une date ultérieure, d’après la même source. Par contre, trois autres magistrats ont été acquittés.

Le département de Mustapha Ramid n’a donné aucune précision quant aux détails des faits reprochés à ces juges, mais il semble clairement que les questions liées aux défaillances professionnelles et comportementales des magistrats et fonctionnaires de la justice préoccupent de plus en plus les autorités. Car ces sanctions tombent juste après la récente réforme du Code pénal dont les amendements sont désormais entérinés après leur publication au Bulletin officiel du 12 août dernier, rapporte L’Economiste.

Un nouvel article pour allourdir la sanction  en cas de détournement

En effet, un nouvel article «242 bis» a été introduit afin d’accentuer la responsabilité pénale des magistrats et des fonctionnaires publics, dans les cas de «dissipation, détournement, rétention indue de deniers publics», ainsi que ceux de «destruction de pièces, titres, actes ou effets mobiliers dont ils étaient dépositaires en leur qualité». Tous ces actes sont considérés comme résultant d’une négligence «grave», selon les textes.

Le coupable risque 1 à 6 mois de réclusion assortie de 2 000 dirhams d’amende. Mais si la valeur des biens détournés est supérieure à 100 000 dirhams, la peine est doublée, soit de 2 mois à un an de réclusion. Au cas où l’intention de nuire est explicitement prouvée, l’emprisonnement passe de 5 à 10 ans.

5 à 10 ans de prison pour les magistrats corrompus

En outre, les cas de corruption et de trafic d’influence seront dorénavant lourdement sanctionnés. L’article 248 de la section IV y afférente a été revu. Ainsi, les magistrats coupables de corruption seront désormais soumis à une peine pécuniaire de 5 000 à 100 000 dirhams contre 250 à 5 000 dirhams auparavant. L’emprisonnement intervient au cas où la valeur des biens perçus au titre de l’acte de corruption dépasse les 100 000 dirhams. La peine est alors de 5 à 10 ans de prison (contre 2 à 5 ans auparavant) assortie d’une amende de 100 000 à 1 million de dirhams.

D’après le nouveau code pénal, la responsabilité de l’usager est maintenue seulement, il est gardé de toute poursuite s’il «informe les autorités judiciaires de l’infraction de corruption lorsque demande en est faite par le fonctionnaire», selon les nouveaux alinéas apportés à l’article 256. Toutefois, l’usager devra apporter des preuves à son assertion.

Ces dernières années, les affaires de corruption au sein de la justice se sont multipliées. D’après les données du ministère de tutelle, ce délit est resté le plus récurrent au sein des tribunaux entre 2008 et 2010. Il a atteint un record de 8 342 cas jugés seulement en 2010, quand sur les dix dernières années, plus de 35 000 cas ont été recensés. En octobre dernier, un groupe de magistrats ont milité à Rabat, réclament «une justice sans corruption». Mustapha Ramid était très vite intervenu, assurant qu'il en faisiat son cheval de bataille. Mais malgré cette volonté affichée, un rapport de Transparency paru en juillet dernier révélait que la justice reste l’un des secteurs les plus corrompus au Maroc. 

Au cachot tous ces bavards!
Auteur : aucachot
Date : le 29 juin 2014 à 13h55
Au cachot tous ces batards qui sont payé et qui ont prêté serment pour défendre nos droits mais qui s'enrichissent en les vendant !
CORRUPTION D UN JUGE SUR MEKNES
Auteur : meknessie
Date : le 02 janvier 2014 à 17h30
Victime de cette gangrenne récurante, au Maroc, il n est pas évident de se faire défendre en toute honnêteté aussi, mais le problème est dans un 1er temps , est le pouvoir unique du juge.la solution est déjà d en mettre un de plus;De mettre en place une surveillance de leur train de vie et ascension sociale et d écouter ou de faire remonter les bruits du palais car il n y a pas de fumée sans feu
dans un 2e temps obligé la coure à mettre des traducteurs officiels et non des policiers
dans un 3e temps ,faire que les documents du procès soient traduits
et en 4e temps qu une instance de surveillance ou de jugement du pays du plaignant soit mise ne place,ou que l on puisse juger dans les 2 pays le même dossier puisque les lois marocaine découlent des lois française
sachez que l on peut perdre la bataille mais pas la guerre
drole de verdict
Auteur : majus
Date : le 04 septembre 2013 à 12h19
drole de verdict que cet avertissement a un magistrat !!!!!!non mes messieurs le metier c est etre correct et sans brouillard ou dehors??sur qu il agira du meme motif pour reprendre ses activites douteuses?????
Qui vivra verra.
Auteur : Mars007
Date : le 02 septembre 2013 à 20h09
Au Maroc le problème a toujours été NON PAS la production d’arsenal juridique mais SON APPLICATION RÉELLE sur le terrain.
Un exemple pour illustrer la chose : J’ai vu de mes propres yeux un policier se marrer avec un employé de l’aéroport de casa qui fumait sur le fait que c’était un acte interdit dans ces lieux avec ze3ma des affichages partout dans ce sens !!
Le policier se marre devant un geste de défi du règlement..!!??
C’est à cause, entre autres choses, de la multiplication à l’infini dans une journée de ce genres de bêtises humaines que le pays se cantonnera dans le clan des sous-développés.

Il y a toujours un espace intersidéral entre ce qu’il FAUT ÊTRE (en théorie) et ce qui EXISTE VRAIMENT au ras des pâquerettes.
Veillera-t-on à appliquer la loi cette fois-ci dans toute sa “splendeur” ? Qui vivra verra mais je ne sais pas pourquoi je me sens un peu pessimiste..?
Ah c’est parce que la devise du marocain est généralement..”aouddi sellek ” !!
a la bonne heure!!!
Auteur : sarafansud
Date : le 02 septembre 2013 à 19h11
et pourvu que ça continu. car les marocains n'ont plus confiance ni en la justice ,ni a la santé ni a l'enseignement.et ce depuis notre indépendance.
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com