Réputé pour être une formation plus royaliste que le roi, le parti de l’Istiqlal confirme, encore une fois, cette réalité. Il vient de prendre ses distances avec le député, Adil Tchikitou, qui a refusé d’assister à la cérémonie d’allégeance du 2 août. Si sur ce dossier Hamid Chabat, l’homme fort du parti, d'habitude volubile sur de nombreux sujets, a opté, par miracle, pour le silence, il a laissé à la jeunesse du PI, à laquelle appartient l’élu frondeur, le soin d’exprimer l'avis général.
«C’est une manière pour le secrétaire général de calmer le jeu et surtout de circonscrire l’onde de choc de ce qui est désormais appelée l’affaire Tchikitou et la Beiya», indique sous couvert d’anonymat une source au sein de la Balance.
«L’allégeance est un contrat religieux et politique»
Hier, un communiqué du bureau exécutif de la jeunesse de l’Istiqlal a expliqué que la beiya est «un contrat religieux et politique, la cérémonie d’allégeance est une occasion nationale et religieuse pour tout le peuple marocain de le renouveler».
L’organisation présidée par Abdelkader El Kihel, également député et considéré être un fidèle de Hamid Chabat, a réitéré son attachement aux valeurs sacrées de nation dont notamment «le régime monarchique basé sur l’allégeance au commandeur des croyants sa majesté le roi Mohammed VI, que Dieu le préserve». La messe est dite.
«J’ai présenté des excuses sans renier ce que j’ai fait»
La réunion, du mercredi 14 août, du bureau exécutif de la jeunesse de la Balance a connu la présentation des excuses de Adil Tchikitou aux autres membres de l’organisation sur un seul point : la non-concertation avec eux avant qu’il ne prenne sa décision. Le député le reconnaît, d’ailleurs, sur sa page Facebook.
Toutefois, il a tenu à préciser qu’il n’a pas révisé sa position initiale de refuser de se prosterner devant le roi Mohammed VI. Et d’ajouter qu’il a décidé de ne pas trop s’étaler sur cette affaire dans des déclarations à la presse. Une autre manière pour le parti de l’Istiqlal de mettre un terme au feuilleton Tchikitou et la beiya.