Le camionneur espagnol prisonnier au Maroc a été transféré en Espagne

Antonio Garcia Vidriel, 67 ans, a quitté la prison de Tanger ce mardi matin en direction de l'Espagne, rapporte l'agence Europa Press, citant des sources diplomatiques. Camionneur retraité, Garcia Vidriel luttait pour son transfert depuis plusieurs mois. Pour mémoire, l’homme avait été condamné à quatre ans de prison en avril 2012 pour trafic de drogue, après avoir été arrêté avec, en sa possession, 9 tonnes de haschich dans son véhicule.

Diabétique et cardiaque, ce sexagénaire a bénéficié du soutien roi d’Espagne Juan Carlos qui, lors de sa récente visite, a plaidé en sa faveur auprès du premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane. Une plaidoirie appuyée par une pétition signée par 67 000 personnes qui ont réclamé pendant plusieurs mois son transfert en Espagne. Très vite, Rabat avait favorablement répondu à cette demande. Seulement, il fallait attendre avant que la décision prenne effet.

Selon les déclarations recueillies par l’agence de presse EFE à la prison de Tanger, Garcia Vidriel est parti, accompagné par la police marocaine, mais il semblerait qu’aucun agent du consulat d’Espagne n’était présent pour la circonstance.  

Garcia Vidriel continuera à purger sa peine à Algesiras

Garcia Vidriel devrait en principe continuer de purger à sa peine à la prison d’Algésiras, d’après les informations que détient actuellement sa famille, a indiqué cet après-midi à Europa Press l’un de ses fils, Mickael. Faisant allusion aux conditions de détention, le jeune homme estime que son père vient d’échapper à un «enfer» et pourra désormais avoir régulièrement accès aux soins.

Antonio Garcia Vidriel devra encore rester derrière les barreaux jusqu’au 13 avril 2016. Malgré cela, son transfert est vécu comme un grand soulagement par la famille.

Les détenus espagnols au Maroc se plaignent énormément des conditions de détention. Si le DanielGate a été l’occasion pour une dizaine d’entre eux de réclamer à leur tour leur transfert, Antonio Garcia Vidriel avait commencé son combat depuis avant l’épisode de la grâce royale. Et selon la presse ibère, il ne figurait pas parmi les 48 prisonniers espagnols graciés par le roi le 30 juillet dernier parce que son cas était déjà considéré comme résolu.