Le plan d’énergie solaire marocain s’accélère. Le Maroc lancera des appels d’offres, d’ici fin septembre prochain, pour la construction de deux centrales solaires de 200 et 100 mégawatts chacune, près de Ouarzazate, annonce l’agence de presse Reuters, citant des «sources gouvernementales et bancaires».
D’après lesdites sources, l’agence marocaine pour l’énergie solaire (MASEN) a choisi la technologie de miroir parabolique pour la centrale de 200 MW, tandis que celle de 100 MW sera construite sous forme de tour d’énergie solaire. La capacité finale de ces centrales «dépendra des entrepreneurs (contractuels), qui pourraient offrir pour plus que la capacité annoncée, surtout avec la tour de 100 MW qui pourrait atteindre 200 mètres, la tour la plus haute jamais vue au Maroc», confié l’une des sources.
10 centrales solaires photovoltaïques
Outre cela, l’ONEE prévoit la construction, à travers le pays, d’environ 10 centrales solaires photovoltaïques d’une capacité de 30 MW chacune. L’objectif est de stabiliser le réseau électrique de l’Office qui fait face à une demande croissante.
Bien que l’annonce officielle soit attendue dans les prochaines semaines, le financement de ces projets serait déjà assuré. L’ONEE aurait obtenu l’accord initial de trois établissements internationaux, d'après les sources de Reuters. Il s’agit du Fonds pour les technologies propres de la Banque mondiale, la Banque européenne d'investissement et le groupe bancaire allemand KfW .
Ces nouveaux projets viendront s’ajouter à celui de la première centrale du complexe solaire d’Ouarzazate, qui avance apparemment très bien, selon Le Matin. Avec une capacité de 160 MW, cette centrale, baptisée Noor 1, sera la plus grande centrale CSP à capteurs cylindro-paraboliques au monde. Sa construction, qui nécessite un investissement de 7 milliards de dirhams, a été confiée à un consortium dirigé par le saoudien Acwa Power en novembre 2012. Sa livraison est prévue pour l’été 2015.
Pour moins de dépendance
Tout ceci montre que le Maroc est désormais dans une optique de développement intense de son plan solaire. Il faut dire que le royaume est très dépendant de l’étranger en la matière avec l’importation de 90% de son énergie. Et la situation est d’autant plus gênante que les finances publiques se resserrent et la situation économique du Maroc reste souvent tributaire de celle de son partenaire européen. Grâce à son plan solaire, Rabat ambitionne de produire 42% de l’électricité consommée dans le pays à l’horizon 2020.