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Grand Angle

France : 2 millions de personnes parlent amazigh, pas arabe

En France, entre 1,5 et 2 millions de personnes parlent l’une des langues amazighes, selon la Délégation générale à la langue française et aux langues de France. La moitié d’entre eux sont marocains. En dépit de cette réalité chiffrée, le gouvernement français continue à confondre l’arabe dialectal et l’amazigh.

Publié
Bien que le berbère soit une langue essentiellement de tradition orale, les Berbères possèdent, depuis au moins deux millénaires et demi, leur propre système d'écriture appelé \

Aucun arabe ni amazigh (ou berbère) n’a été auditionné, pas plus qu’un chercheur spécialiste de ces langues. Alors que la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, rattachée au ministère de la Culture et de la Communication établit qu’1,5 à 2 millions de personnes, en France, parlent l’une des langues amazighes et qu’elles forment de fait la deuxième langue la plus parlée en France après le français lui même, le Comité consultatif installé par la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, le 6 mars 2013, n’a entendu personne sur la question des langues amazighes. Il a rendu publique son rapport intitulé «Redéfinir une politique publique en faveur des langues régionales et de la pluralité linguistique interne », le 15 juillet.

 Le Comité estime même dans sont rapport que «parmi les langues non-territoriales parlées en France, le nombre de locuteurs de l’arabe dialectal était évalué à 1 170 000, dont 940 000 locuteurs réguliers. [...] L’une des principales incertitudes porte sur la pratique de l’arabe dialectal, que d’autres études ont chiffré à des niveaux beaucoup plus élevés, dans une large fourchette, allant de 2 à 4 millions de locuteurs, habituels ou occasionnels.»

270 000 arabophones ?

Pourtant, dans le même rapport, en annexe, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, dans un vaste tableau comparatif, estime à seulement 50 000 le nombre de locuteurs de l’arabe dialectal, qu’il soit marocain, algérien ou tunisien, et à 220 000 le nombre de locuteurs occasionnels supplémentaires. Selon ce même tableau établi sur la base de l’enquête Famille associée au recensement de 1999, réalisée par l’INSEE et conçue avec le concours de l’INED, 1,5 à 2 millions de personnes parlent une langue amazighe. 1 million d’Algériens parlent kabyle et 300 000 le chaoui. Du côté marocains 500 000 parlent chleuh et on dénombre 300 000 rifains.

«Même si leur existence et leur identité propre ne sont pas encore toujours clairement perçues par l'opinion et les observateurs français, les berbérophones constituent l'une des plus importantes communautés d'origine étrangère en France. Confondus dans l'ensemble de l'immigration maghrébine, les berbérophones font partie, dans la catégorisation courante, de la population dite ‘arabe’ ou maghrébine», reconnaissait déjà Salem Chaker, l’un des premiers spécialistes des langues amazighes en France, en 1997 dans un texte paru dans «Enseignement des langues d’origine et immigration nord-africaine en Europe : langue maternelle ou langue d’Etat ?», publié par l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco).

La confusion persiste

16 ans plus tard, la confusion persiste au plus haut sommet de l’Etat. «Les langues des citoyens issus de l’immigration constituent aussi une richesse qu’il conviendrait d’exploiter davantage dans nos entreprises et nos services. Il y a là un gisement insoupçonné pour notre économie. [...] Et je pense aussi à l’arabe, qui dans ses formes dialectales, est parlé par plusieurs millions de citoyens en France, alors qu’il n’est enseigné dans notre système éducatif qu’à quelques milliers d’élèves», a déclaré la ministre Aurélie Filippetti, lors du discours d’installation du Comité, le 6 mars.

Ces millions de Français, dont parlent Aurélie Filippetti, sont en fait nés dans des familles qui ont quitté les régions du Maghreb à dominance berbère (ou amazighe, ainsi qu’ils préfèrent s’appeler aujourd’hui au Maroc). «[...] l'immigration maghrébine vers la France (et l'Europe) a d'abord été berbérophone, aussi bien à partir de l'Algérie que du Maroc : les foyers d'émigration les plus anciens sont la Kabylie (dès le début du siècle) et le Souss (après 1945). Ces régions ont été rejointes par d'autres zones berbérophones à date plus récente : les Aurès pour l'Algérie, le Rif et la province Orientale pour le Maroc», indique Salem Chaker, dans son texte. «L’émigration a puisé essentiellement dans les régions amazighophones, économiquement défavorisées où les populations étaient réputées plus sérieuses. Le Souss et le Rif, régions à forte dominance amazighe ont été particulièrement concernées par l’émigration», précise Moha Moukhliss, journaliste et intervenant à l’Institut Royal de la Culture Amazighe (Ircam)

ya la mort
Auteur : jandouba
Date : le 28 juillet 2013 à 15h12
alhamdolillah ya la mort et nous mourrons tous
vraiment c est n importe quoi vs donnez la valeur d un etre humain grace a sa langue paternelle
mais pas a ce qui est un bon musulman de bons caracteres fait son possible pour repande l islam
c est triste ...pauvre Nghanagh
il n'y a pas d'arabe au Maroc
Auteur : Nghanagh
Date : le 28 juillet 2013 à 14h45
il n'y a pas d'arabe au Maroc, juste un dialecte incompréhensible dand le monde entier et qui s'appelle Darija.
Et arrêtez de nous la faire avec le Coran. Il n'est pas utile de parler l'arabe pour être un bon musulman, et encore moins votre pseudo langue darija qui sert encore moins à rien.
En ce qui concerne les vrais arabe de la péninsule, ils autorisent le survol du pays pour bombarder des musulmans ! Alors l'arabe, je m'en fiche royalement ! Je préfère ma langue, et apprendre l'anglais, l'espagnol ...
Confusion
Auteur : indigène
Date : le 28 juillet 2013 à 13h53
A Mr. Ali.news

Ou voyez-vous de la confusion?

Effectivement nous appelons les pratiquants du judaïsme les juifs!!! Comment appelleriez-vous les marocains de confession israélite?

Mon attention était juste de rappeler la richesse culturelle du Maroc et la diversité de ses habitants.

Pouvez-vous m'éclairez concernant votre dernière phrase : "dans ce cas la, vous oubliez les musulmans qui sont aussi marocain que les autres.." Je n'arrive pas à saisir le sens.

A savoir que vous trouvez que je sois confus dans mon commentaire, c'est votre avis et je le respecte.
La réalité
Auteur : Said0ooo
Date : le 28 juillet 2013 à 12h34
Au Maroc il n'y a ni Berberes ni Arabes, il y a que des Arabophones et des Berberophones, qui sont tous des marocains.

POINT BARRE
confusion vous dites?
Auteur : ali.news
Date : le 28 juillet 2013 à 11h15
@indigène...
vous êtes aussi confus dans votre commentaire...
"Chleuh, rifi, amazigh, arabe, juif.......tous marocains."
juif, n'est-ce pas comme ça que l'ont appel les pratiquant de la RELIGION juive/israélite....?
dans ce cas la, vous oubliez les musulmans qui sont aussi marocain que les autres...
Dernière modification le 28/07/2013 11:17
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