L’accord de pêche Maroc-UE devrait connaitre son épilogue ce mercredi, 24 juillet 2013, dans la capitale marocaine. Selon des sources concordantes et proches des négociations, un terrain d’entente a été trouvé entre les parties espagnole et marocaine pour conclure un nouvel accord de pêche dans les eaux chérifiennes. Depuis plusieurs mois, les discussions se sont multipliées entre le Royaume chérifien et son voisin européen pour parvenir à la signature d’un nouvel accord sur la pêche. Six rounds de négociations se sont tenus. Celui de demain devrait être le dernier d’une longue série.
Mais une question demeure encore non résolue. Doit-il être applicable de suite ou, doit-il passer par les procédures de ratification des chambres européennes et marocaines d’abord ? En tout cas, ce point a été une pomme de discorde entre les deux parties, lors du sixième round des négociations tenu vendredi dernier à Rabat, souligne une source proche des négociations.
Le Maroc s’est, jusqu’à présent, opposé à l’application immédiate de cet accord. Ce, afin d’éviter que la situation qui avait prévalu en Décembre 2011, lorsque le parlement européen avait opposé son véto et les bateaux pêchant dans les eaux marocaines avaient été expulsés, ne se répète. De grands pas ont été franchis dans les négociations vendredi dernier. Il ne reste plus que quelques détails «d’ordre politique» pour boucler la boucle, indique la même source.
Mettre fin à «cette longue attente»
De son côté, l’industrie de la pêche andalouse a demandé à la commission européenne de mettre fin à cette question par le biais du président de la Fédération andalouse des associations de pêche (Feepa), Pedro Maza. Dans le nouveau texte, les arguments avancés par le Parlement européen pour bloquer le précédent accord ont été éliminés par les négociateurs marocains et espagnols. Tous les voyants sont donc au vert pour que naisse un nouvel accord de pêche demain à Rabat.
Un nouvel accord qui sera plus coûteux pour l'Union européenne que le précédent (environ 40 millions d’euros). Les captures limites devraient par contre augmenter ainsi que le prix à payer par les propriétaires européens qui devront verser 10 millions d’euros, soit le quart du paiement européen au Maroc. Quant aux licences accordées, elles vont sensiblement varier. 120 licences devraient être accordées dont une centaine pour l’Espagne.