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Grand Angle

Maroc : Le gouvernement aurait «discrètement» adopté l’indexation sur le prix du pétrole

Le sujet est d'une extrême sensibilité au Maroc, si bien que le gouvernement le traite en douceur, pour ne pas dire en douce. Alors que le ministre des Affaires générales, Najib Boulif, avait démenti la prochaine réduction des subventions sur les produits de base au Maroc, le journal L’Economiste révèle aujourd'hui, que l’indexation sur certains produits pétroliers vient d’être «discrètement» adoptée. Détails.

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Temps de lecture: 3'

L’accord sur le mécanisme d’indexation du prix du pétrole «a été approuvé discrètement il y a quelques jours à la Primature», révèle l’Economiste dans son édition de jeudi 18 juillet, citant des «sources proches du dossier».

La chose serrait donc faite dans le plus grand secret ? Pourtant après la publication par Reuters des déclarations du ministre des Affaires générales concernant la réduction des subventions sur le pétrole et le sucre, le département de Najib Boulif a très vite démenti. Tel qu’annoncé, l’indexation devait intervenir «deux semaines avant le ramadan». Mais depuis, on n’en n’a plus entendu parler. D’après les sources de l’Economiste, «le gouvernement ne pouvait pas retarder davantage sa mise en place au risque de "fâcher" et de perdre "toute crédibilité’’ auprès des instances internationales, en particulier le Fonds monétaire international». 

Activée d’ici la fin du troisième trimestre

En adoptant cette orientation, Rabat se plie à une des conditions de la ligne de précaution de six milliards de dollars octroyée par le FMI l’an dernier. A plusieurs reprises dans ses rapports, le Fonds n’a cessé de marteler que la suppression des subventions sur les produits de base est la solution majeure pour alléger les charges financières de l’Etat. Un nouveau rapport de l’institution de Bretton Woods est attendu d’ici le mois de juillet, dans lequel il pourrait encore revenir sur l’état de l’économie marocaine.

Le mécanisme d’indexation sera activé dans «un délai de quelques semaines», selon les sources de L’Economiste. Certaines d’entre elles évoquent plutôt le mois de septembre. Cette orientation entrainera foncièrement une hausse des prix. En effet, l’indexation consiste à répercuter automatiquement sur le prix de vente des carburants, les variations (hausse ou baisse) des cours internationaux du pétrole brut par rapport à celui prévu dans la loi de Finances 2013 (105 dollars/baril). Dans ses déclarations à Reuters en juin dernier, M. Boulif avait toutefois précisé qu'il ne s'agit pas d'une libéralisation totale des prix et que des plafonds seraient imposés, soulignant que le gaz butane ne serait pas touché.

Le cours du baril recommence à grimper

Sur les marchés internationaux, le cours du baril affiche une tendance haussière après quelques temps d'accalmie. Par rapport au cours de clôture de mercredi, il affiche ce jeudi, en début d'après-midi, une légère hausse de 0,12% à 106,61 dollars. On pourrait penser que cette différence de 1,61 dollars entre le prix sur le marché et celui prévu par la loi de Finances marocaine est négligeable. Mais selon L’Economiste, «une hausse du baril de pétrole d’un dollar équivaut à un alourdissement de la facture énergétique de près de 600 millions de dirhams».

En 2012, les dépenses de compensation en pétrole ont coûté 32,4 milliards de dirhams à l’Etat, soit 64,7% des dépenses de la caisse de compensation sur l’année, bien au-delà des prévisions. L’objection pour Rabat cette année, est de maintenir les charges de compensation à 42 milliards de dirhams telles que prévues dans le budget 2013.

D’après les conseils du FMI, le mécanisme d’indexation devrait s’accompagner d’aides directes aux populations les plus démunies. La question fait cependant débat au Maroc entre les partisans d’une aide conditionnée par la scolarisation et les soins de santé, et ceux qui défendent l’aide inconditionnée. Il semble évident que ce point restera en suspens, tant que les ministres démissionnaires ne seront pas remplacés et que le gouvernement n'aurait pas retrouvé une certaine stabilité. 

Par ailleurs, le sucre était, à la base, concerné par la réduction des subventions annoncée en juin. Mais reste à savoir ce que Rabat compte faire, tant pour le sucre, que les autres produits (le blé notamment) dont les dépenses alourdissent également les charges de compensation. Le gouvernement osera-t-il toucher au pouvoir d'achat des Marocains ?

A QUI CA PROFITE ?
Auteur : shing
Date : le 22 juillet 2013 à 02h26
Tout d ' abord revenons a la caisse de compensation :
la caisse qui a ete cree pour epauler les souches les plus touches ; paie 80 DH pour couvrir un va et vient
entre casa et rabat , et ça pour chaque vehicule ; et
n ' en parlant pas de ceux qui le font en '4 _4 . alors
c ' est normal pour eux de crier SOS ;surtout quand c 'est eux qui manipulent les mideas et les presses ecrites . WHO HIDE THE WRONG HE DID COULD STILL DO THE WORSE . JE PARLE DE CEUX QUI ONT PILLE LA CAISSE DE COMPENSATION .
Dernière modification le 22/07/2013 02:28
@ramiro1180
Auteur : abdo447
Date : le 19 juillet 2013 à 09h11
Si tu ne veux pas que les FMI dicte la politique que le Maroc et les marocains doivent Suivre t'a qu'à sortir ton Chéquier et faire un chèque de quelques Milliards $$ au profit du Gouvernement.

Redescend sur terre et sache que le maroc est un pays pauvre avec une économie pauvre ( pas de pétrole , paa d'industrie et des exportation minable ) mais pas contre les marocains ont besoin dessence et de Blé et sans devises le maroc ne peut pas s'approvisionner sur le marché mondiale et donc le maroc a besoin de s'endetter pour te nourrir et nourrir les marocains et les prêteurs ( FMI ou autre ) ont besoin de savoir s'ils vont pouvoir être Remboursés.
Voilà c pas difficile a comprendre !
les moutons
Auteur : ramiro1180
Date : le 18 juillet 2013 à 18h48
Pfffffff quand je pense que c'est le FMI qui nous dictent notre façon de mener notre politique interieur, je me dis donnons leur aussi les clés du royaume pendant qu'on y ai !
et nous comme des moutons on dis oui a tout !!!!
manque de stratégie!
Auteur : hassan0123
Date : le 18 juillet 2013 à 18h11
tu as tout à fait raison hammady, c'est au gouvernement de bouger et d'encourager les entreprises, les agriculteurs et les particuliers à utiliser l'énergie solaire mais hélas ce gouvernement cherche les solutions de facilité et n'a aucune vision dans l'avenir, il passe son temps à des petites querelles et essai de sauver ses portefeuilles!!!
Faire des économies
Auteur : hammady
Date : le 18 juillet 2013 à 17h02
Au lieu de penser à la désindexation ou autre, pensons encore une fois aux énergies renouvelables.Le soleil notamment.
les agriculteurs qui utilisent des pompes énergivores (gasoil et butane ) devrait être aidés pars des micro-crédits par exemple pour installer des pompes solaires et on fait d'une pierre 2 coup baisse de notre facture pétrolière et environnement y trouvera sûrement son compte aussi.
Pensons à encourager les particuliers à produire de l’électricité par des des panneaux photovoltaïques comme font déjà la France et l’Allemagne pauvre en soleil.là aussi on fermera des centrales thermos-élecriques qui nous coûtent des millions de barils et donc de billets verts.
etc...
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