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Grand Angle

Finances au Maroc : Quand Lahlimi compare la situation actuelle à celle du début des années 80

Alors qu'il y a huit mois, la situation économique de Maroc était devenue très critique, le ministre de l’Economie et des Finances affirmait avec beaucoup d’assurance qu'on était loin de celle qui prévalait dans les années 1980. Aujourd'hui le Haut-Commissaire au plan assure que nous y sommes. Il prend à témoin le rythme des emprunts engagés par l’Etat chérifien depuis deux ans. Pour lui, la situation devient gravissime et les réformes sont plus qu’urgentes. 

Publié
Ahmed Lahlimi, Haut-Commissaire au Plan.
Temps de lecture: 3'

«Le rythme des emprunts que nous avons eu depuis 2011 n'est pas sans rappeler les temps difficiles des années 1980. Nous nous rapprochons de la zone de danger», confie le Haut-Commissaire au plan (HCP) Ahmed Lahlimi Alami lors d’un entretien avec l’agence de presse spécialisée américaine Bloomberg.

2012 en proie à une profonde morosité

Des affirmations en totale contradiction avec celles du ministre de l’Economie et Finances, Nizar Baraka, en octobre dernier, disant que la situation de l’économie marocaine de l’époque était loin de celle des années 1980. En huit mois, la situation du royaume aurait-elle empirée ?

Pour mémoire, le gouvernement marocain a été contraint d’engager d’urgence un programme de redressement structurel en 1983, tellement la situation économique, tant internationale que nationale, s’était dégradée après le choc pétrolier de 1973 qui avait laissé, derrière lui, une crise sans précédent. La situation étant très critique en 2012, l’hypothèse d’un retour au scénario des années 80 avait refait surface. Les principaux indicateurs étaient dans le rouge. Le royaume s’en est sortie avec le pire déficit budgétaire depuis plus d’une décennie : plus de 7%. Le déficit commercial s’est aggravé à 10,2%, alors qu’il avait déjà atteint un niveau record en 2011. L’agriculture, le tourisme, …, presque tous les secteurs clés de l’économie avaient sombrés. Le compte courant a affiché un déficit de 10%, du jamais vu depuis les années 80. Ce qui a porté le niveau d’endettement du royaume à presque 60% du PIB aujourd’hui.

2013 moins chaotique, risque de récidive en 2014

L'année 2013, quant à elle, semblait avoir commencé sous de meilleurs auspices, avec notamment la campagne agricole qui s'annonce bonnes grâce aux conditions climatiques favorables. Mais, rien qu’au premier trimestre, le déficit budgétaire a triplé par rapport à la même période l’an dernier. Pour éviter son aggravation, le gouvernement a engagé des coupes budgétaires de l’ordre de 15 milliards de dirhams sur l’enveloppe des investissements au titre de l’année en cours. Mais à l’allure où vont les choses, rien n’est garanti.

Le Maroc table sur un déficit budgétaire entre 4,5 et 5,5% cette année, annonçait mercredi le gouverneur de Bank Al Maghrib (BAM), Abdelatif Jouahri. Bien que le Haut-Commissaire au plan, dans la même lancée, admet une possible baisse même du déficit extérieur à 6,8% en 2013, il envisage son augmentation en 2014 à plus de 7%. Ce qui pourrait influencer les autres variables de l'économie si des mesures efficaces ne sont pas prises.

Il faut dire que les besoins en finances du Maroc deviennent de plus en plus importants non seulement en raison de la consommation nationale qui augmente, mais également suite aux nombreux mega-projets que le gouvernement lance depuis quelques années. Lancés à des intervalles de temps souvent courts, ces projets nécessitent des financements conséquents. Ne disposant pas des moyens nécessaires, l’emprunt est justement le recours le plus fréquent. On l’a vu avec les emprunts multipliés auprès des organismes internationaux, notamment la banque mondiale.

Pourtant en accordant au Maroc la ligne de crédit de 6 milliards de dirhams l’an dernier, le FMI s’attendait, de la part du Maroc, à la maitrise de son niveau d'endettement, au retour à un déficit budgétaire de 3% du PIB d’ici 2016, et surtout à une réforme urgente de la caisse de compensation. Laquelle absorbe une grande partie des disponibilités de l’Etat chérifien. A noter qu’une enveloppe de 40 à 42 milliards lui est allouée cette année. Bien que le Fonds ait renouvelé son engagement en février dernier, la presse nationale s’interroge quant à la possibilité de retrait de cette ligne au vu de la situation économique du pays et des conditions toujours pas honorées. 

«Réformer la compensation, mais aussi réduire la consommation pour stimuler l’épargne…»

Annoncée en fin 2012 pour juin 2013, la réforme de la caisse de compensation se fait toujours attendre. On imagine bien que Rabat doit vivre un véritable dilemme entre les recommandations du FMI et la sensibilité des citoyens marocains. En effet, l’institution de Bretton Woods a recommandé au royaume ce qui lui semble judicieux pour alléger la charge financière de l’Etat, à savoir, supprimer les subventions sur les produits de base, relever les prix et octroyer des aides directes aux populations défavorisées. Même si le Wali de BAM assure que «le FMI n’impose rien», le gouvernement ne saurait balayer du revers de la main les recommandations d’une institution financière mondiale de la trempe du FMI, qui plus est, l’aide à financer son économie et à préserver son image auprès des investisseurs internationaux. 

D’après M. Lahlimi, la réforme de la caisse de compensation et des retraites pourrait certes alléger la situation, cependant il estime qu’une solution à long terme requiert la baisse de la consommation «pour stimuler l'épargne et compenser la diminution de la liquidité causée par des déficits croissants».

C’est sûr, le Maroc traverse une période très difficile. Interrogé à ce sujet il y a plusieurs mois par la Vie éco, l’économiste et ancien ministre des Finances, Mohamed Berrada, confiait que le contexte économique national et international actuel est très différent de celui des années 80, mais pourrait avoir, à moyen terme, des conséquences similaires à celles de la situation économique de 1983.

Le PAS (Programme d’Ajustement Structurel) = en arabe KHATWA = Pouvoir, Alimentation, Salaire
Auteur : Winakh_Tinakh
Date : le 20 juin 2013 à 22h58
Le PCM (Pauvre citoyen Marocain) n'oubliera jamais le PAS (Pouvoir, Alimentation, Salaire)
Pouvoir = 0
Alimentation = presque Famine (PAS FARINE)
Salaire = 0

- Ma question est ce le PAS (KHATWA) est destinee vers l'AVANT ou vers l'ARRIERE ou 1 PAS vers l'avant, 2 PAS vers .....SIDNA MOULAY DRISS AL-BASSARY

- Pourqoui c'est toujours a la periode de RAMADAN / AID LAKABIR que les cloches du PAS commencent a sonne. HARIRA, SHABAKIA (comme AL_KYA: La brulure)

- Pourqoui KHENIFRA n'a pas une FUCK-ULTE?


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