Les Marocains sont de plus en plus séduits par le combat en Syrie. Selon le site Hespress, leur nombre pourrait atteindre les 214 combattants qui auraient intégré les rangs de l’opposition aux troupes de Bachar. La publication en ligne avance que c’est l’Armée libre qui serait le point de chute de ces recrues. Une source proche du mouvement salafiste, que nous avons contactée, dit contester ce chiffre. Elle avance qu’il pourrait atteindre 1000 personnes, et ce, sans compter les membres de la diaspora.
La main des services secrets marocain ?
«En moyenne quotidienne, il y a entre cinq à six Marocains qui rejoignent les rangs du groupe salafiste Annosra (considéré organisation terroriste par les Etats-Unis). Comme n’importe quel touriste, ils achètent leurs billets depuis les agences de voyages et prennent, ensuite, le chemin de l’aéroport Mohammed V pour embarquer à bord d'avions», précise la même source. Des conditions de déplacements qui suscitent bien des interrogations.
Notre interlocuteur s’interroge sur les raisons de cet engouement des Marocains pour la Syrie et non pas pour le Mali ? Il n’écarte pas la possibilité que les services secrets soient derrière cet exode massif des salafistes. «Une opération qui a commencé bien avant l’appel de la Ligue des oulémas musulmans, réunie la semaine dernière au Caire, au jihad contre les forces de Bachar El Assad soutenues par les chiites iraniens, irakiens et libanais du Hezbollah», tient à préciser la même source.
Et le phénomène risque de s'amplifier dans les prochaines semaines. En effet, notre interlocuteur ajoute que «d’ici septembre, une bonne partie des salafistes qui seront libérés des prisons après voir purger leurs peines de dix ans, pourraient renforcer les rangs d’Annosra en Syrie». Les autorités marocaines ainsi que les services de renseignements prendront-ils des mesures pour endiguer cette nouvelle tendance ou laisseront-ils faire ?