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Grand Angle

Maroc : L’Etat prépare les salafistes à participer au jeu politique

Le PJD est inquiet. Les salafistes, un réservoir naturel de voix fidèle à la Lampe, viennent de faire une OPA sur le parti d’Annahda wal Fadila de Mohamed Khalidi, une scission du PJD. Une expérience qui n’est pas sans rappeler les conditions dans lesquelles Benkirane, El Othmani et Ramid étaient entrés au parlement, voilà plus de 16 ans.

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L’Etat prépare les salafistes à participer au jeu politique. Cinq figures de ce courant viennent d’adhérer au parti d’Annahda wal Fadila (Renaissance et Vertu), de Mohamed Khalidi. Une petite formation islamiste qui n’a aucune représentativité au sein du parlement. Toutefois, elle est assez médiatisée grâce notamment à sa politique de proximité avec les trois têtes d’affiche de ce mouvement, initiée juste quelques semaines après la libération de prison, en février 2012, d'Abou Hafs, Hassan Kettani et Omar Haddouch. Visiblement, le processus de négociations a réussi avec le premier, bien que le deuxième ne soit pas un étranger au PRV, son frère Hamza en est, d’ailleurs, membre.

Le PJD doit-il s’inquiéter de sa popularité?

Au lendemain de ce parachutage réussi de cinq salafistes sur le territoire de la petite enseigne politique d’Annahda wal Fadila, grincement de dents au MUR, la matrice du PJD. Le vice-président du Mouvement pour l’unité et la réforme, M’hamed Hilali, a qualifié cette adhésion de «pire information».  Les partisans de la Lampe craignent que le PRV ne se transforme en un parti foncièrement salafiste. Une option qui leur ferait perdre des voix lors des prochaines consultations populaires. Sachant que lors des précédentes législatives de novembre 2011, les électeurs salafistes ont voté massivement en faveur de la Lampe.

Mohamed Khalidi est un autre souci du PJD. C’est un ancien cadre du parti avant qu’il n’en soit éjecté et fonde, le 25 décembre 2005, Annahda wal Fadila. Depuis, il cherche une place sur l’échiquier politique marocain tout en maintenant une ligne à l’opposé de ces anciens «frères». Preuve en est son intégration, en octobre 2001, au G8 : une alliance de 8 huit formations qui prétendait rivaliser avec le PJD avant de faire flop.  

Les frères de Benkirane ont eu la même expérience

Au Maroc, les bonnes recettes ne prennent pas la moindre ride. Aujourd’hui, nous assistons à une expérience qui avait fait ses preuves en 1997. A la veille des législatives de cette année, l’ancien ministre de l’Intérieur, Driss Basri, avait convaincu Abdelkrim El Khatib, qui trônait à l'époque et ce depuis les années 60 sur une petite formation le Mouvement populaire démocratique et constitutionnel, d’accorder son accréditation a des membres du MUR afin qu’ils se présentent au scrutin.

La manœuvre a permis à 9 islamistes d’entrer au parlement, parmi eux Abdelilah Benkirane, Saâd Dine El Othmani, Mustapha Ramid et Lahcen Daoudi. Une première au Maroc. Quinze ans, plus tard, le royaume est dirigé par un gouvernement dirigé par les islamistes du MUR. Avec les salafistes, la même issue est envisageable, ce n’est qu’une question de temps.

les marocains doivent avoir un cerveau.
Auteur : slimmariachi
Date : le 10 juin 2013 à 22h13
les salafistes ne suivent même pas de l'école malikite, ils suivent l'école hanbalite, la plus radicale, il ne faut pas les suivre comme des zombies et de robots pour aller surement au paradis, les autres peuples civilisés ont compris qu'il faut se méfier des religieux et les marocains aussi, pour moi le pire chez les religieux c'est leurs instauration d'un lavage de cerveau et l'interdiction de tout message contraire au leurs, on a la chance d'avoir un internet libre, pas comme beaucoup de pays comme la Turquie ou les pays du golf, en iran khomeini a tué 30000 prisonniers politiques en 3 mois en les traitant d'ennemies de dieu, si une dictature islamiste se met au pouvoir rien ne pourra l'enlever à part les américains.
nimporte quoi
Auteur : mala1
Date : le 10 juin 2013 à 19h35
utilisé la religion c nimporte quoi la politique au maroc
la religion c privé
c quoi le prochain parti AQMI
Amen
Auteur : AmeErrante
Date : le 10 juin 2013 à 18h31
Que Dieu préserve ce payd de tout ceux qui utilisent l'Islam pour contrôler les âmes des ignorants et du coup le pouvoir...
Diviser pour mieux règner,voilà la politique de ce Makhzen,depuis l'indépendance.
Auteur : Chibani2
Date : le 10 juin 2013 à 17h56
Ce n'est pas depuis hier que cette politique royale est éxercée.
Nous l'avons vécu sous Mohamed V et le parti de l'Istiqlal,sous Hassan II et actuellement sous le règne du charismatique Roi des pauvres.
Cette fameuse stratégie royale vise à semer la discorde et à opposer tous les Marocains du Nord au Sud et les affaiblir.
Le mot "SOLIDARITÉ",venant des progressistes Marocains n'était le bienvenu au le palais.
Dernière modification le 10/06/2013 17:58
Pas si évident
Auteur : Hamza
Date : le 10 juin 2013 à 17h27
L'entrée de salafistes n'est probablement pas une manoeuvre de l'état, mais plutôt le résultat d'un processus de négociation entre les mouvements salafistes et les serivices du makhzen devenu redoutable en l'art de la négociation et du compromis avec les mouvements potentiellement dangereux pour le système. Négociation qui n'est pas superflue en ce temps de troubles. De plus , le PJD n'aura plus le monopole du référentiel islamique. Le Makhzen a des siècle de gestion du concensus.

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