«Tikchbila tiwliwla, makatlouni mahyaouni, ghir al kass li 3tawni, alahrami maymoutchi». Vous avez certainement appris, ou écouté, au moins une fois dans votre vie, ce couplet tiré de l’une des plus célèbres chansons populaires du Maroc. Ce titre, qui a fait bercer l’enfance de plusieurs générations de Marocains, a été enregistré pour la première fois par Mohamed Aguir, aujourd’hui, tombé dans l’oubli.
A l’origine, cette chanson remonterait à plusieurs siècles, à l’époque des Morisques et Andalous. Ces derniers, expulsés d’Espagne après l’arrivée des Rois catholiques en Andalousie, ont dû parcourir des centaines, voire des milliers, de kilomètres à pied pour arriver en Afrique du Nord. «Tikchbila» signifierait alors «Dik Ishbiliyya» en référence à la ville de Séville, aujourd’hui capitale de la communauté autonome de l’Andalousie.