L’après Rachid Taoussi se prépare activement. Après Elie Baup, c’est au tour de Rolland Courbis d’être présenté comme un potentiel entraineur des «Lions de l’Atlas». Baup n’est plus dans la course, il vient de prolonger son contrat avec les dirigeants de l’OM jusqu’à juin 2015. Visiblement, l’avantage de jouer la Ligue des Champions a eu raison des sonnants et trébuchants 2 millions de dh que la Fédération royale marocaine de football lui aurait fait miroiter.
Avec l’USAM d’Alger, Courbis émarge 35 000 euros mensuel
Avec Courbis, la FRMF a des chances. Certes, le Français est actuellement sur un nuage après le doublé, championnat et coupe, qu’il vient de réussir, avec son club, l’USMA d’Alger, juste six mois après son arrivée. Mais côté sport, l’Algérie a moins d’attrait que la sélection marocaine de football. Indéniablement, sur le banc du Onze national, Roland Courbis, 60 ans, pourrait émarger davantage. A la vielle de son arrivée à Alger, certains médias locaux avaient estimé son salaire mensuel à 35 000 euros. Un chiffre bien inférieur aux 580 000 dh que touche Rachid Taoussi. A cette somme, il faut ajouter les primes, bien que dans le cas du Marocain leur montant est minime à cause de ses nombreux échecs, et les déplacements à l’étranger.
Courbis hésite à prolonger son contrat avec l’USMA
Au lendemain de la victoire en final de la coupe d’Algérie, les médias locaux s’interrogeaient en chœur sur la prochaine destination de Courbis. Lui-même a contribué à entretenir le suspens. Dans des déclarations à la radio française RMC, où il animait une émission sportive avant d’être engagé par l’USAM, il est resté vague quant à son avenir : «On ne viole pas un secret en disant que je n’ai rien décidé. Je boucle ma saison avec les 2 matchs de championnat qu’il reste. J’ai, ensuite, un rendez-vous important avec mon président. Beaucoup de choses m’ont plu, mais beaucoup de choses m’ont déplu».
Apparemment, le président de l’USAM tient à garder Courbis. Le club participe la saison prochaine à la très prestigieuse et lucrative ligue africaine des champions. Une compétition qui nécessite un entraineur ayant fait ses preuves dans pareilles compétitions. Avec l'OM, Courbis compte, notamment, une finale perdue, en 1999, en coupe de l’UEFA, face à l’équipe italienne de Parma.
Un hic se dresse à la conclusion du contrat de Courbis
Un obstacle se dresse à la signature du contrat de Courbis avec la Fédération royale de football : le mandat du bureau fédéral a expiré voilà deux mois. C’est d’ailleursllà, la véritable cause de la mise à l’écart de la FRMF de la cérémonie, du 15 mai à Rabat, de la signature du contrat-programme (2013-2016) entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et les Fédérations sportives.
Dans ce contexte, Ali Fassi Fihri & Co n’ont aucune légitimité pour prendre attache ni avec Rolland Courbis ni avec quelqu’un d’autre. Ils doivent impérativement attendre la tenue de l’assemblée générale de la FRMF, laquelle devrait se conclure avec l’élection d’une direction. Et c’est à elle que revient, justement, le droit de nommer un nouvel entraineur des «Lions de l’Atlas». En dépit de cet écueil juridique, l’actuel bureau fédéral pourrait mener des négociations, en catimini, avec les possibles successeurs de Taoussi.
Des sources que nous avons contactées avancent que l’assemblée générale de la FRMF, maintes fois reportée, pourraient se tenir en juillet.