Le week-end dernier, les sympathisants du Polisario ont initié de nouvelles formes de contestation. Dans l’après-midi du samedi, ils ont réussi à paralyser, pendant quelques heures, l’activité au port de pêche de Dakhla. Profitant du faible dispositif sécuritaire, ils ont investi les lieux et réclamé la fin du «pillage» des ressources du Sahara. Des sources sur place, avancent que les autorités locales auraient mené des négociations avec les meneurs de cette action, en vain.
Ce n’est qu’après l’arrivée de renforts de différents corps de la sureté sur le port que les initiateurs de cette occupation sont rentrés chez eux mais non sans promettre de revenir à la charge, une prochaine fois, avec un nombre importants de manifestants.
C’est la première fois que le port de Dakhla connaît ce genre de protestation, laquelle intervenait d’une part une semaine, jour pour jour, après l’expulsion de trois membres de la Minurso qui prenaient des photos du port et d’autre part avec la publication d'informations faisant état de la visite d’une délégation d’investisseurs du Golfe à Dakhla, intéressée par l’activité de la pêche.
A Laâyoune, occupation des maisons inhabitées
Dans la capitale du Sahara, les polisariens innovent. Certes, le déploiement en force de la sûreté les a, semble-t-il, dissuadé d’organiser leur marche du mercredi dernier mais il ne les a pas empêché d’occuper, vendredi après-midi, des maisons inhabitées appartenant au public. Une source à Laâyoune, indique que ces bâtisses sont construites pour les saharaouis qui seraient tentés de rallier le royaume. Les initiateurs de cette nouvelle tentative réclamaient des logements. Un Gdim Izik, cette fois en béton, était sur le point de se constituer. L’intervention des forces de l’ordre a permis un retour à la normale en attendant la prochaine action des pro-Polisario.
A Smara, violents affrontements avec la police
De violents affrontements se sont enregistrés à Smara. Pendant deux jours, la nuit du vendredi et le samedi, des sympathisants du Polisario, dont une majorité des adolescents, ont manifesté dans les principales artères de la ville. Ils auraient selon, un communiqué de la la wilaya de Guelmim Smara «brûlé des pneus et mis le feu à des bonbonnes de gaz». Une source locale nous confie que les éléments de la police n’ont pas pu contenir ni disperser les manifestants. «Il a fallu attendre l’arrivée de membres des forces auxiliaires pour renverser la tendance». Cette violence a causé les blessures de 26 policiers dont sept graves transférés vers l’hôpital de Laâyoune.
Le soutien de l’Algérie depuis l’Ethiopie
En l’absence du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, toujours hospitalisé en France, c’est le premier ministre, Abdelmalek Sellal, un potentiel locataire du palais d’Al Mouradia, qui a appelé les autres chefs de délégations participant au 21ième sommet de l’Union africaine à appuyer fermement le Polisario dans sa guerre contre le Maroc. «Les grandes victoires remportées dans ce combat historique attendent d'être couronnées par le parachèvement de la décolonisation du continent à travers l'exercice par le peuple du Sahara occidental, de son droit inaliénable à l'autodétermination», souligné le chef du gouvernement algérien.