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Grand Angle

Maroc : Baisse de 30% des exportations de phosphate à fin avril 2013

Durant les quatre premiers mois de cette année, l’économie marocaine est encore dans le rouge, les exportations de phosphates baissent de 30% ; les transferts des MRE de 1,6% et  les recettes du tourisme de 1,1%. Heureusement, il y a d’autres produits qui sauvent la mise. La publication de ces résultats mitigés coïncide avec la toute dernière mise en garde du FMI au gouvernement Benkirane sur les dangers de l’accélération de l’inflation.

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A l’abri de la crise de la majorité gouvernementale, l’économie marocaine continue de vivre sa propre crise. Le dernier bulletin de l’Office des changes, en est, bien, la triste preuve. Durant les quatre premiers mois de 2013, le volume des exportations a baissé de 3,8%. Les ventes de phosphate brut, véritable locomotive du Made in Morocco, se sont repliées de -30,2% alors que ses produits dérivés ont chuté de 15,4%. Ces mauvaises performances se sont traduites par la perte pour les caisses de l’Etat de 2.903 millions de dh. 

Le FMI sonne le tocsin

Une année auparavant, l’heure était à l’embellie. Vers la fin février 2012, et toujours selon des chiffres de l’Office des changes, les exportations de phosphates avaient enregistré un bond de 29% par rapport à 2011, soit 2,14 milliards dh. Cette baisse du fleuron des exportations devrait sérieusement pousser le gouvernement à réviser ses prévisions et surtout ses calculs. «En termes de perspectives, en phase avec les transformations agricoles qui s’opèrent au niveau mondial, la demande mondiale (de phosphates) devrait évoluer à un rythme moyen de 3,6%  par an pour atteindre 73 millions de tonnes en 2020. Le groupe OCP a lancé un programme d’envergure axé sur un chantier industriel dont l’enveloppe budgétaire est de l’ordre de 115 milliards de dirhams à l’horizon 2020.», lit-on dans la loi de finances 2013.

Le gouvernement est appelé à revoir ses prévisions, d’autant que les nouvelles en provenance du FMI ne sont guère encourageantes. Dans son tout dernier rapport, publié mardi, sur les économies de la région MENA, le Fonds monétaire international note «une accélération de l’inflation est prévue (en 2013)  en Égypte, en Jordanie, au Maroc et en Tunisie, du fait des réductions récentes et anticipées des subventions, ainsi que, dans certains cas, de la monétisation des déficits budgétaires et des goulets d’étranglement de l’offre».

2326 millions dh d’exportations perdus

Cette tendance à la contraction a frappé également, les exportations des articles de bonneterie, -9,5%, soit -216 millions dh ;  agrumes et primeurs, -8,8% soit une perte de -314 millions dh ; pêche et aquaculture, -17,4%, soit moins de 232 Mdh ;  les composantes électroniques, -1%, soit -16 Mdh. A ces millions de dh perdus, s’ajoutent 991 millions de dh que le document de l’Office des changes a classé dans la rubrique «autres». Durant les quatre premiers mois de cette année, 2326 millions de dh manquent à l’appel des caisses de l’Etat. De quoi entamer sérieusement les prévisions de croissance du gouvernement de cette année et surtout le stock des devises, estimé à couvrir à peine quatre mois d’importations.

Diminution des transferts des MRE de 1,6%, soit 288 Mdh perdus

Le trend baissier des transferts des MRE se poursuit. Entre janvier et avril de cette année, les envois des Marocains du monde ont atteint, selon l’Office des changes,  17.665 MDH contre 17.953 MDH comptabilisés à fin avril 2012, soit une contraction de -1,6% ou 288 millions de dh perdus. Les recettes du tourisme et du voyage n’échappent pas à cette tendance. Leur contribution se chiffre à 16.250 millions dh contre 16.430MDH à fin avril 2012, soit -1,1% ou moins de 180MDH.

Ce tableau sombre des exportations de ces produits est atténué par la bonne tenue des secteurs suivants : la construction automobile : +54% ou +1.008MDH; l’industrie alimentaire : +15,9% ou +915MDH; l’aéronautique: +10,4% ou +221MDH; secteur électronique: +4,5% ou +110MDh et l’industrie pharmaceutique: +5,6% . Ce qui explique l’allégement du déficit commercial de 1,6%, enregistré vers la fin d’avril, s’établissant  à 64.062 millions dh  contre 65.073MDH durant la même période en 2012. Un autre indicateur au vert, les IDE (les investissements directs étrangers) ont augmenté de 53,6%.

Diversifier
Auteur : berhoc
Date : le 24 mai 2013 à 11h11
Une raison de plus de diversifier notre économie, il faut qu'un secteur couvre un autre en attendant de sauver ceux qui sont dans le rouge. N'oublions la crise en Europe et en France, ce sont nos partenaires qui souffrent en ce moment !

Heureusement qu'il y a des secteurs qui sont encore là pour rééquilibrer la donne.

A suivre....!
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