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Grand Angle

16 mai 2013 : Le Maroc commémore l’attentat de Casablanca

Cette nuit, il y aura 10 ans, jour pour jour, qu’auront eu lieu les attentats de Casablanca. Pour commémorer le drame qui a bouleversé le Maroc, plusieurs associations ont décidé de projeté le film «Les chevaux de Dieu» qui retrace les évènements à Sidi Moumen, le quartier d’où venaient les kamikazes.

Publié
/DR NYTimes
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Pour la première fois les habitants de Sidi Moumen ont pu voir dans leur quartier «Les chevaux de dieu». Le film de Nabil Ayouch a été diffusé tout à l’heure, à 17h, mercredi 15 mai, dans un nouveau centre culturel installé sur le boulevard Mohamed Ben Youssef, au cœur du quartier dont sont originaires les 14 kamikazes auteurs des attentats de Casablanca, il y aura exactement 10 ans demain. Sorti en salle le 20 février, le long métrage du réalisateur marocain raconte l’histoire de deux jeunes frères qui participeront aux attentats suicides, inspiré du roman «Les étoiles de Sidi Moumen» de Mahi Binebine. La toile de fond : le bidonville où ils ont grandi.

«La Fondation Ali Zaoua, l’association Soleil Maroc pour le développement social et l’association Cinéclub lumière Sidi Moumen», précise Siham Elfaydi, coorganisatrice, sont à l’origine de cette commémoration un peu particulière. Ils ont également prévu, après la projection une rencontre entre des familles des kamikazes et des familles de victimes. Demain, jeudi 16 mais, aura également lieu une vente aux enchères de tableaux d’artistes marocains, dont les recettes iront à la construction d’une école dans le quartier.

Bande annonce «Les chevaux de Dieu» Nabil Ayouch

Il y a 10 ans, 45 personnes étaient mortes dans les attentats, dont 12 étaient les terroristes eux-mêmes. Les attentats du 16 mai 2003, à Casablanca ont été à l’origine d’un profond bouleversement du pays. Les autoritésse sont lancées dans une chasse aux sorcières durant laquelle près de 200 personnes ont été arrêtées.

A Sidi Moumen, cependant, pas de changements majeurs. «En 2003 et 2009, beaucoup d'associations ont été créées pour promouvoir le développement à Sidi Moumen, mais les résultats sont restés limités […] Au début, on avait l'impression que les choses allaient dans la bonne direction […]. En 2011, Mohammed VI a déclaré ‘je ne veux plus voir de gens habiter dans des bidonvilles’. Nous sommes en 2013 et les bidonvilles sont toujours en expansion. Les promesses de logement n'étaient que des paroles...», regrette Hassan, 36 ans, militant associatif en chômage, selon l’AFP.

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