Une cinquantaine de ressortissants marocains immigrés en France entre 1952 et 1962, résidant à Paris et dans sa région, ont été honorés par l’ambassade du Maroc dans le pays pour l’exemplarité de leur parcours. La cérémonie d’hommage aux «pionniers de l’immigration marocaine en France» a consacré 52 nationaux, le 3 juillet 2025, au sein de la représentation diplomatique et des différents consulats généraux du royaume.
«Les plus âgés, comme Bennaceur Yaou ou encore Lahoucine Bikbi ont 95 ans tandis que le plus jeune, Mohamed El Kahodi, a 75 ans», fait savoir un communiqué parvenu à Yabiladi. «Les valeurs qu’ils ont en partage et qu’ils ont transmis à leurs descendants racontent une certaine idée du Maroc et de la dignité humaine. Leurs parcours disent une histoire de courage, de persévérance et de solidarité», ajoute la même source.
Au-delà de la migration ouvrière, cet hommage rappelle que «la relation entre le Maroc et la France s’enracine dans une histoire humaine et concrète». «Il s’agit aussi d’offrir aux générations actuelles un modèle de résilience et de dignité, en reconnaissant publiquement l’apport des anciens afin de tisser une mémoire partagée, base essentielle d’un vivre-ensemble», souligne-t-on.
Cet événement reflète également l’attention du Mohammed VI aux membres de la diaspora, à commencer par les premières générations. Le 6 novembre 2024, le souverain a d’ailleurs annoncé une transformation dans le mode de gestion des affaires de la communauté marocaine à l’étranger, avec une restructuration des institutions concernées.
Cette dynamique a été évoquée lors de la cérémonie d’hommage aux pionniers. Celle-ci s’est tenue en présence de Samira Sitaïl, ambassadrice du Maroc en France, de Samir Addahre, ambassadeur et délégué permanent du Maroc auprès de l’UNESCO, de Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), d’Amine El Farissi, directeur de Royal air Maroc Europe et Amérique, outre des personnalités issues de la société civile.
Par ailleurs, l’ambassade du Maroc à Paris a associé à cet événement deux binationales issues de l’immigration en France. L’une, Nadia Aoi Ydi, est l’auteure d’un livre rendant hommage à son père intitulé «Dans le cœur de mon père». L’autre, Dounia Hannach, a réalisé un court métrage «Bwa sido», dédié à son père.