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Grand Angle

Avant la Marche verte, l’Algérie avait installé des «camps de réfugiés sahraouis» à Tindouf [rapport ONU]

L'Algérie a ouvert officiellement son territoire aux «réfugiés sahraouis», qui fuyaient «l’occupation marocaine» seulement après à la Marche verte. Or cette version est contestée par des faits historiques, portant le sceau des Nations unies. Retour sur une page oubliée de la question du Sahara occidental.

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En mai 1975, six mois avant le déclenchement de la Marche verte le 6 novembre, dévoilée par le roi Hassan II lors de son discours du 16 octobre, une commission des Nations unies s'est rendue au Sahara, en Espagne, au Maroc, en Mauritanie, en Algérie, ainsi qu'à Dakar et Paris. Cette mission a été décidée conformément à une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU adoptée le 13 décembre 1974.

Après avoir visité Madrid, le Sahara alors sous occupation espagnole, le Maroc où elle a été reçue par le roi Hassan II, et la Mauritanie, la délégation onusienne est arrivée en Algérie le 28 mai 1975. Suite à une rencontre avec le président Houari Boumediène, «la Mission s'est rendue le 29 mai à Tindouf, ville située au sud-ouest de l'Algérie, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière saharienne. Durant son séjour dans la région de Tindouf, la Mission a été accompagnée par M. Omar Mohamed Ali, membre du Comité exécutif du Front POLISARIO», indique le rapport de l'ONU.

Les camps de Tindouf : un projet algérien remontant à 1967

À son arrivée à Tindouf, la Mission a visité un camp de réfugiés à Oum el Assel, où elle s'est entretenue avec des représentants de groupes de réfugiés. Sur le chemin du retour, la Mission s'est arrêtée à Sabkhat Abdallah pour visiter un autre camp de réfugiés.

La délégation s’est rendue, le même jour, à 80 km de Tindouf, «accompagnée de dirigeants du Front POLISARIO, de représentants de la presse internationale, et escortée par des soldats de l'armée de libération armés de mitraillettes, dans une vallée non identifiée, où elle a rencontré 14 officiers et soldats espagnols capturés par le Front POLISARIO». L'entretien avec les prisonniers, mené sans la présence des leaders et gardes du Front POLISARIO ni des journalistes, a porté sur leurs conditions d'arrestation et de détention.

Le lendemain, la mission de l’ONU  a visité un autre «camp de réfugiés à Tindouf», précise le rapport. Le séjour dans les camps de Tindouf des représentants des Nations unies «s'est conclu par une longue séance de travail avec une délégation du Front POLISARIO, dirigée par son Secrétaire général, M. Said Louali, et comprenant MM. Omar Mohamed Ali et Mahfoud Ali Bayba, tous deux membres du Comité exécutif, ainsi que trois membres du Bureau politique, MM. Brahim Ghali (actuel chef du Polisario, ndlr), Moussa et Ahmed Kaid.», indique le document consulté par Yabiladi.

Le rapport de la mission de l'ONU a révélé l'existence de trois «camps» accueillant des «réfugiés sahraouis». Ces vérités historiques corroborent les informations contenues dans un document confidentiel de la diplomatie espagnole, auquel Yabiladi avait déjà évoqué dans un précédent article. Le 27 mai 1967, l'ambassadeur espagnol à Alger, dans une lettre confidentielle adressée à ses supérieurs à Madrid, dévoilait l'ambition algérienne de faire de Tindouf, dans les années à venir, «la capitale des Reguibates de toute la région».

Un projet qui, selon les confidences du ministre algérien des Affaires étrangères de l'epoque, Abdelaziz Bouteflika, faites au diplomate espagnol, serait «le prélude à l'édification du Grand Maghreb».

AL MASSIRA
Date : le 24 juin 2025 à 17h31
On retrouve clairement l'idée de l'Algérie, certainement inspirée par la France, d'amputer davantage le Maroc de ses terres, et pour l'Algérie encercler et affaiblir le Maroc. Donner des territoires à l'Algérie n'est pas gênant en soi car c'est un pays qui restera l'arrière base de la France. Par contre le Maroc constitue une menace. C'est là aussi où on voit le génie du Roi Hassan 2 qui a court-circuité la France comme l'Algérie et récupéré sa terre. L'Algérie est resté la main de la France, France qui a fait subsister le conflit durant ces 50 années.
Le barreur
Date : le 24 juin 2025 à 13h25
Les dirigeants algériens avaient donc , bien avant leur indépendance, le projet de dominer tout le Maghreb, en tant qu'héritiers de "Mama França ". Ils n'ont jamais abondonné cette folie, jusqu'à ce jour.
Benoona
Date : le 24 juin 2025 à 13h21
Ce que Boukharrouba a fait ou n’a pas fait à l’époque ne signifie absolument rien pour nous aujourd’hui. Nous n’avons rien à prouver à personne pour convaincre que le Sahara est marocain jusqu’à la fin des temps, et qu’ériger un micro-État dans la région du Maghreb est un rêve tabbouien impossible. Ce qui m’inquiète, c’est qu’Israël agit avec une rapidité fulgurante tant que Trump est au pouvoir pour réaliser son objectif : démolir les menaces iraniennes. Et nous devrions faire de même pour obtenir la classification du Polisario comme organisation terroriste par Trump. Je n’ai aucun doute que Trump le fera, mais j’espère que Bourita lui fournira un bon dossier pour qu’il passe à l’action. Classer le Polisario comme groupe terroriste, c’est signer sa fin. Le temps passe à une vitesse folle, nous devons agir très rapidement. Israël a atteint ses objectifs en quelques mois seulement avec Trump à la Maison-Blanche. Nous, de notre côté, ne pouvons tout simplement pas accorder plus de temps au Polisario pour survivre.
Hsoun 2
Date : le 24 juin 2025 à 12h36
Cette grande farce de " réfugiés " a débutée bien avant la récupération du royaume de ses territoires du sud . -- Nous connaissons assez bien les ruses, et les manigances des caporaux algériens pour ne pas être surpris par cette nouvelle.
Dernière modification le 24/06/2025 17:31
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