Le ministre délégué à la Défense, Abdellatif Loudiyyi est en Espagne. Hier, il a effectué, en compagnie de son homologue espagnol Pedro Morenés une visite à la région de la Galicie et précisément au siège de la société Urovesa que la presse locale qualifie de «leader mondial dans la fabrication de véhicules blindés militaires» de type Vamtac.
En un potentiel client de la marque, le responsable marocain, comme le souligne la version électronique du journal région lavozdegalicia.es, a eu droit à une visite guidée aux installations de l’entreprise avec en prime une démonstration dans un circuit aménagé des performances de ces tout-terrains.
Sécurier les frontières sahariennes du Maroc
Ce voyage serait le prélude à l’annonce d’une possible commande marocaine de ces véhicules blindés. Rabat a grandement besoin de sécuriser ses frontières de l’Est, Sud-Est et du Sud avec la Mauritanie en vue de parer à d’éventuelles tentatives d’infiltrations d’éléments d’AQMI ou du Mujao dans son territoire, mais également à lutter contre le trafic de drogue en provenance de l’Afrique de l’Ouest.
Un objectif qui était au cœur d’une réunion, janvier à Aoussered au Sahara, de hauts gradés des renseignements secrets, la gendarmerie et la police. Deux fronts qui nécessitent, bien entendu, de doter les membres des FAR de matériels adéquats aux terrains sahariens.
Les véhicules espagnols de type Vamtac pourraient remplir ce genre de mission, d’autant qu’ils ont déjà fait leurs preuves au Maroc. En 2007, Rabat avait acquis 1200 engins. Une opération dénoncée, en son temps, par le Polisario.
Sur le marché des armes, le prix des Vamtac, dits également véhicules de haute mobilité tactique, oscillent entre 70 et 90 000 euros. Une commande d’une centaine d’exemplaires est vivement souhaitée par les dirigeants à Madrid en quête de millions d'euros pour renflouer leurs caisses. Une bouffée d’oxygène pour l’économie espagnole qui devrait assurer des postes d’emplois en Galicie, la région natale du chef de gouvernement Mariano Rajoy.