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Grand Angle  

De Rabat à Marrakech, le Mouvement amazigh affiche ses divergences

À l’occasion du 45e anniversaire du Printemps amazigh, le Maroc a connu ce dimanche deux manifestations marquées par des revendications identitaires, sociales et politiques. Entre Rabat et Marrakech, les militants ont commémoré «Tafsut Imazighen» tout en dénonçant la marginalisation persistante des Amazighs et en appelant à la justice territoriale, la reconnaissance pleine de leur culture, et la libération des détenus d’opinion.

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Ce dimanche a été marqué par deux manifestations organisées par le Mouvement amazigh au Maroc. À l'occasion du 45e anniversaire du Printemps amazigh, connu sous le nom de «Tafsut Imazighen», des rassemblements ont eu lieu à Rabat et à Marrakech pour commémorer les événements tragiques du 20 avril 1980, lorsque la région de Kabylie en Algérie a été le théâtre d'une répression sanglante qui a coûté la vie à des dizaines de manifestants amazighs, victimes des autorités algériennes.

Initialement, les organisations amazighes avaient prévu une marche nationale unifiée. Cependant, un désaccord sur certaines revendications communes a conduit à une division en deux groupes. L'un a choisi de manifester à Rabat, tandis que l'autre a opté pour un rassemblement à Marrakech.

À Rabat, la police a encerclé les manifestants sur la place Bab El Had, empêchant le sit-in de se transformer en marche vers le Parlement. Les participants, qui ont dédié la marche à Mohamed Chafik, ont scandé des slogans appelant à l'intégration de l'identité amazighe dans l'identité étatique. Ils ont également insisté sur la nécessité d'appliquer le statut officiel de la langue amazighe.

Les manifestants ont exigé une reconnaissance constitutionnelle et politique, ainsi que la protection de la langue et de la culture amazighes contre la marginalisation et l'exclusion. Ils ont également dénoncé toutes les formes de discrimination envers les Amazighs dans les médias et le système éducatif. Au Maroc, la langue amazighe est reconnue comme officielle depuis la Constitution de 2011.

Par ailleurs, les participants au sit-in ont réclamé la libération immédiate des détenus du Hirak du Rif et des prisonniers d'opinion dans différentes régions.

Marrakech et les stygmates du séisme d'Al Haouz

À Marrakech, les organisateurs de la marche ont mis l'accent sur les droits économiques et sociaux, soulignant les difficultés rencontrées par les habitants des régions montagneuses, notamment après le séisme d'Al Haouz.

Les manifestants ont exprimé leur inquiétude quant aux conditions de vie des personnes touchées par cette tragédie, qui vivent encore sous des tentes en raison des retards dans la reconstruction dans les provinces d'Al Haouz, de Taroudant et de Chichaoua. Ils ont également déploré l'absence persistante de services de base tels que la santé, le logement et les infrastructures.

Dans ce contexte, les manifestants ont appelé à mettre fin à la marginalisation économique et sociale de ces régions, à instaurer la justice territoriale, à garantir les droits fondamentaux des habitants, à cesser l'expropriation des terres collectives et l'exploitation des ressources naturelles, tout en réaffirmant leur demande de liberté d'expression et de libération des détenus d'opinion.

Article modifié le 21/04/2025 à 00h37

Blagueur*
Date : le 21 avril 2025 à 15h32
Salut, Du blabla ou plutôt un tissu de mensonges concocté pour fourvoyer. Tu ne connais pas notre histoire, ni l'effet du gazage et de l'éradication abominable et sauvage des populations, sur les décisions de Abdelkrim Al Khattabi comme sur sa conscience. Tout ce que tu affirmes est faux. As-tu lu ses courriers depuis l’Égypte, envoyés aux dirigeants de hizb ecchourra ou de l'istiqlal ? Abdelkrim Al Khattabi était avant tout un fervent musulman, un combattant contre la colonisation chrétienne ou occidentale et non un révolutionnaire tel que tu le sous-entend au sens moderne. Si tu veux réécrire l'histoire commence par la lire d'abord et ne prend pas de raccourcis : le besoin d'armements pour la résistance a dessiné la carte des alliances et teinté les idéologies en fonction des opportunités d'approvisionnement. Bonne relecture et moins de baratin ...
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"Lino Aydan" à écrit:
Mohammed Ben Abdelkrim El Khattabi n’a pas voulu revenir au Maroc après l’indépendance (1956) pour plusieurs raisons politiques, idéologiques et stratégiques, toutes liées à sa vision de la souveraineté nationale et à son refus du néocolonialisme. Voici les points clés : 1. L’indépendance du Maroc n’était, selon lui, pas totale El Khattabi estimait que l'indépendance de 1956 était incomplète, car : • Des troupes françaises et espagnoles étaient encore présentes sur le territoire marocain, notamment dans le Rif dans les bases militaires. • Il refusait de cautionner un processus d’indépendance qui laissait subsister des formes d’influence coloniale. • Il considérait que le Maroc était entré dans une forme de néocolonialisme, où les structures coloniales avaient été conservées sous un vernis national. 2. Désaccord avec la monarchie marocaine El Khattabi s’opposait à un pouvoir monarchique fort : • Il prônait un gouvernement populaire et représentatif, plus proche des aspirations des peuples, notamment dans les régions marginalisées comme le Rif. • Il craignait que le nouveau pouvoir central reproduise les logiques d’oppression et de centralisation héritées de la colonisation. • Il avait été témoin de la répression continue contre les résistants rifains, y compris après 1956. 3. Fidélité à ses principes révolutionnaires El Khattabi avait consacré sa vie à la lutte contre le colonialisme : • Il voulait rester cohérent avec son combat pour une véritable indépendance panmaghrébine. • Il ne voulait pas retourner dans un pays qu’il jugeait encore sous tutelle étrangère, même indirecte. • Il continuait à agir depuis l’Égypte comme figure symbolique et stratégique de la lutte anticoloniale dans tout le Maghreb. 4. Souhait de rester en exil comme acte politique Son refus du retour était aussi un geste fort de protestation : • Il aurait déclaré : « Je ne retournerai au Maroc que lorsque le dernier soldat étranger aura quitté le sol du Maroc. »
Lino Aydan
Date : le 21 avril 2025 à 15h03
Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes. L’Algérie est une république démocratique : le Hirak y a conduit plusieurs membres du gouvernement en prison. Le Maroc, lui, est une monarchie moyenâgeuse : le Hirak y a conduit ses leaders en prison. Il ne faut pas tout mélanger. L’Union du Maghreb est remplacée par l’Union des Républiques du Maghreb. Nous n’avons pas les mêmes valeurs. Chacun dans son pré, et les vaches seront bien gardées.
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SaharaHeritage à écrit:
Les manifestations du 45e anniversaire du Printemps amazigh, organisées entre Rabat et Marrakech, rappellent à quel point la cause amazighe demeure une question d’actualité dans toute l’Afrique du Nord. Si la solidarité avec le peuple kabyle d’Algérie, toujours privé de ses droits les plus élémentaires, était palpable, il est essentiel de souligner les avancées majeures obtenues par les Amazighs au Maroc. Grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants et garant de l’unité nationale dans sa diversité, la langue amazighe a été constitutionnalisée en 2011 comme langue officielle du Royaume, au même titre que l’arabe. Cette reconnaissance est bien plus qu’un symbole : elle marque une volonté sincère de réconcilier le Maroc avec toutes ses composantes identitaires et culturelles. Sous l’impulsion royale, l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) a vu le jour, les médias et l’enseignement se sont ouverts à la langue amazighe, et les politiques publiques intègrent de plus en plus la pluralité linguistique et culturelle du pays. Le Maroc montre ainsi qu’il est possible de construire une nation forte, moderne et inclusive, sans nier ses racines. Une leçon que devraient méditer ceux qui, ailleurs, préfèrent la répression à la reconnaissance et l’uniformité à la richesse de la diversité.
Lino Aydan
Date : le 21 avril 2025 à 14h59
Mohammed Ben Abdelkrim El Khattabi n’a pas voulu revenir au Maroc après l’indépendance (1956) pour plusieurs raisons politiques, idéologiques et stratégiques, toutes liées à sa vision de la souveraineté nationale et à son refus du néocolonialisme. Voici les points clés : 1. L’indépendance du Maroc n’était, selon lui, pas totale El Khattabi estimait que l'indépendance de 1956 était incomplète, car : • Des troupes françaises et espagnoles étaient encore présentes sur le territoire marocain, notamment dans le Rif dans les bases militaires. • Il refusait de cautionner un processus d’indépendance qui laissait subsister des formes d’influence coloniale. • Il considérait que le Maroc était entré dans une forme de néocolonialisme, où les structures coloniales avaient été conservées sous un vernis national. 2. Désaccord avec la monarchie marocaine El Khattabi s’opposait à un pouvoir monarchique fort : • Il prônait un gouvernement populaire et représentatif, plus proche des aspirations des peuples, notamment dans les régions marginalisées comme le Rif. • Il craignait que le nouveau pouvoir central reproduise les logiques d’oppression et de centralisation héritées de la colonisation. • Il avait été témoin de la répression continue contre les résistants rifains, y compris après 1956. 3. Fidélité à ses principes révolutionnaires El Khattabi avait consacré sa vie à la lutte contre le colonialisme : • Il voulait rester cohérent avec son combat pour une véritable indépendance panmaghrébine. • Il ne voulait pas retourner dans un pays qu’il jugeait encore sous tutelle étrangère, même indirecte. • Il continuait à agir depuis l’Égypte comme figure symbolique et stratégique de la lutte anticoloniale dans tout le Maghreb. 4. Souhait de rester en exil comme acte politique Son refus du retour était aussi un geste fort de protestation : • Il aurait déclaré : « Je ne retournerai au Maroc que lorsque le dernier soldat étranger aura quitté le sol du Maroc. »
Citation
Blagueur* à écrit:
Salam, Il n 'y a que des acculturés par 130 ans de colonisation française à tenter de poursuivre la tentative de balkanisation destinée à diviser un peuple, celui de l'empire chérifien musulman, al Maghreb Al Aqsa, forgé par plus de 1200 ans d'Islam, de cohésion et de solidarité. Réveilles-toi, les échecs du décret berbère comme celui des événements des années 1970 teintés d’ethnicisme "importé et instrumentalisé par des puissances" devraient te servir de leçon : Imarat Al Mou'minine puise ses racines dans la religion indépendamment des cultures, us, couleurs, credo, ethnies. Ce qui nous rassemble et unit dépasse tout autre considération et ce qui pourrait nuire à notre cohésion nationale. Les divergences politiques ne remettent pas en cause notre devise nationale, bien au contraire, elles tendent vers un goal : un meilleur avenir et devenir. Enfin, nous ne sommes pas comme quelques peuples du moyen-orient avec toutes les fractures coptes, druzes, kurdes, chiites, etc, vs d'autres composantes, nous avons d'autres défis à relever : inflation, niveau de vie, sciences et technologie, sécheresses, production énergétique, agricole pour avoir le temps d'écouter le chant des sirènes désœuvrées et vide de toute substance. Marginalisation ... Are you crazy ptdr Avec l’institutionnalisation constitutionnelle ?
Blagueur*
Date : le 21 avril 2025 à 13h04
Salut, Des propos d'un aveugle ignorant qui souhaite créer de toute pièce, un clivage qui n'existe pas dans les faits : même dans les plus illustres familles, celles de notables, de oulémas, de dirigeants, l'endogamie tribale a depuis longtemps disparu, même au sommet de l’État. Il n'y a aucune distinction entre berbères et arabes. Dans presque toutes les familles le sang est mêlé : arabe, amazigh, berbère, rifain, soussi, chelh, guinéen (gnaoua), malien, hassani, sahraoui (senhaja), espagnol, français quant à l'identité multiple elle inclus les juifs autochtones comme ceux venant d'Andalousie, les subsahariens ayant migré au gré des sécheresses ou encore les hybridations signant la carte génétique résultant de la navigation méditerranéenne. Un melting pot métissé au gré des mariages : dans une même famille dite fassi arabe : oncle marié à une espagnole, oncle marié à une rifaine (S**** al Alami), nièce mariée à un berbère, A***dane, un parent par alliance mariée à une juive, un grain de peau bronzé ancestralement, une Soussi en grand-mère, des jeunes mariés à des francaises, des américaines ou des russes au fil des études, enfin une forte diaspora marocaine binationalisée ou naturalisée, etc ... Bref, une méconnaissance totale de l'identité multiple génétique du marocain comme de l'unique identité du être "marocain".
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Sakina2020 à écrit:
Tu dit "composante majeure de la population maricsine" Donc c"est presque tout le pays qui est marginalisé ? Tu veux nous dire que la petite partie qui est exclue de cette marginalisation est d'origine arabe??
SaharaHeritage
Date : le 21 avril 2025 à 12h37
Les manifestations du 45e anniversaire du Printemps amazigh, organisées entre Rabat et Marrakech, rappellent à quel point la cause amazighe demeure une question d’actualité dans toute l’Afrique du Nord. Si la solidarité avec le peuple kabyle d’Algérie, toujours privé de ses droits les plus élémentaires, était palpable, il est essentiel de souligner les avancées majeures obtenues par les Amazighs au Maroc. Grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants et garant de l’unité nationale dans sa diversité, la langue amazighe a été constitutionnalisée en 2011 comme langue officielle du Royaume, au même titre que l’arabe. Cette reconnaissance est bien plus qu’un symbole : elle marque une volonté sincère de réconcilier le Maroc avec toutes ses composantes identitaires et culturelles. Sous l’impulsion royale, l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) a vu le jour, les médias et l’enseignement se sont ouverts à la langue amazighe, et les politiques publiques intègrent de plus en plus la pluralité linguistique et culturelle du pays. Le Maroc montre ainsi qu’il est possible de construire une nation forte, moderne et inclusive, sans nier ses racines. Une leçon que devraient méditer ceux qui, ailleurs, préfèrent la répression à la reconnaissance et l’uniformité à la richesse de la diversité.
Sakina2020
Date : le 21 avril 2025 à 12h19
Tu dit "composante majeure de la population maricsine" Donc c"est presque tout le pays qui est marginalisé ? Tu veux nous dire que la petite partie qui est exclue de cette marginalisation est d'origine arabe??
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"Lino Aydan" à écrit:
Le texte illustre que la marginalisation des Amazighs au Maroc n’est ni nouvelle, ni uniquement culturelle. Elle est historique, structurelle, politique et économique. De la trahison d’Abdelkrim El Khattabi à l’oubli des sinistrés d’Al Haouz, en passant par la répression du Hirak, on observe une ligne continue de relégation de cette composante majeure de l’identité marocaine.
Blagueur*
Date : le 21 avril 2025 à 11h53
Salam, Il n 'y a que des acculturés par 130 ans de colonisation française à tenter de poursuivre la tentative de balkanisation destinée à diviser un peuple, celui de l'empire chérifien musulman, al Maghreb Al Aqsa, forgé par plus de 1200 ans d'Islam, de cohésion et de solidarité. Réveilles-toi, les échecs du décret berbère comme celui des événements des années 1970 teintés d’ethnicisme "importé et instrumentalisé par des puissances" devraient te servir de leçon : Imarat Al Mou'minine puise ses racines dans la religion indépendamment des cultures, us, couleurs, credo, ethnies. Ce qui nous rassemble et unit dépasse tout autre considération et ce qui pourrait nuire à notre cohésion nationale. Les divergences politiques ne remettent pas en cause notre devise nationale, bien au contraire, elles tendent vers un goal : un meilleur avenir et devenir. Enfin, nous ne sommes pas comme quelques peuples du moyen-orient avec toutes les fractures coptes, druzes, kurdes, chiites, etc, vs d'autres composantes, nous avons d'autres défis à relever : inflation, niveau de vie, sciences et technologie, sécheresses, production énergétique, agricole pour avoir le temps d'écouter le chant des sirènes désœuvrées et vide de toute substance. Marginalisation ... Are you crazy ptdr Avec l’institutionnalisation constitutionnelle ?
Citation
"Lino Aydan" à écrit:
Le texte illustre que la marginalisation des Amazighs au Maroc n’est ni nouvelle, ni uniquement culturelle. Elle est historique, structurelle, politique et économique. De la trahison d’Abdelkrim El Khattabi à l’oubli des sinistrés d’Al Haouz, en passant par la répression du Hirak, on observe une ligne continue de relégation de cette composante majeure de l’identité marocaine.
golden eagle
Date : le 21 avril 2025 à 10h37
"" la répression du hirak "" le hirak est algérien. Arrête de te shouter de bon matin. OMAR HILAL celui qui vous met le bois à l'ONU est un amazigh AZIZ AKHANNOUCH ,chef du gouvernement Marocain, est un amazigh. ANDRÉ AZOULAY, conseiller du Royaume est un juif amazigh . Chez nous, tous les Marocains se valent . Contrairement à vous, les Marocains sont libres de manifester et de s'exprimer librement chez eux.
Lino Aydan
Date : le 21 avril 2025 à 10h12
Le texte illustre que la marginalisation des Amazighs au Maroc n’est ni nouvelle, ni uniquement culturelle. Elle est historique, structurelle, politique et économique. De la trahison d’Abdelkrim El Khattabi à l’oubli des sinistrés d’Al Haouz, en passant par la répression du Hirak, on observe une ligne continue de relégation de cette composante majeure de l’identité marocaine.
Dernière modification le 21/04/2025 15:32
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