Un million de signatures pour le retour de Badou Zaki à reprendre les commandes du onze national. C’est le pari que s’est fixé les initiateurs d’une page lancée sur facebook le 24 mars, juste après la défaite du Maroc face à la Tanzanie. Aujourd’hui, vers onze heures du matin, le compteur affiche plus de 2000 membres. Les adhésions affluent mais lentement. L’objectif annoncé parait encore loin d’être atteint. En revanche, les commentaires sont au rendez-vous, tournant en dérision les promesses de Rachid Taoussi et appelant au départ d’Ali Fassi Fihri de la présidence de la Fédération de football.
La vox populi réclame Zaki
Le nom de Badou Zaki est réclamé par la vox populi à chaque fois que les «Lions de l’Atlas» se font battre en Afrique par des équipes jeunes. Les responsables désignés pour diriger le foot au Maroc feignent d'entendre ces demandes et choisissent d’autres entraineurs, souvent des Français. Et pourtant, les meilleurs résultats de la sélection sont l’œuvre de Brésiliens : une médaille d’or dans les jeux de la Méditerranée en 1983 à Casablanca avec Valente et un passage au second tour lors du mondial du Mexique en 1986 par José Faria.
Le reste est une série de contreperformances à l’exception d’une acceptable participation de l’équipe au mondial de 1998 avec le Français Henri Michel et surtout la meilleure place, jusqu’à aujourd’hui, dans le classement FIFA. Le dixième rang en 1998.
Par ailleurs, durant la dernière décennie c’est avec Badou Zaki que le Onze national a réalisé ses bons résultats : une seconde place à la CAN de 2004 face à la Tunisie, pays hôte, et un parcours sans défaite lors des éliminations du mondial 2006 en Allemagne.
Le contrat de Taoussi expire en septembre
Le lancement de cette page sur facebook est un autre moyen pour mettre davantage de pression sur les responsables pour qu’ils acceptent le retour de Zaki sur le banc de touche des «Lions de l’Atlas». Le timing de cette initiative est tout sauf fortuit, sachant que le contrat de l’actuel entraineur expirera en septembre prochain, c’est-à-dire au lendemain du dernier match contre la Côte d’Ivoire.
La fédération est appelée à chercher un nouveau coach pour la préparation de la CAN 2015 qui se jouera au Maroc. Zaki sera-t-il l'heureux élu ? Rien n’est moins sûr. L'homme compte plusieurs adversaires à la Fédération assez coriaces pour lui barrer la route de la sélection. Ils l’ont déjà fait en 2008 après la débâcle du Onze national à la CAN du Ghana et en 2012. Depuis la démission de Zaki en octobre 2006, huit entraineurs se sont succédés à la tête du Onze national. Un record.
L’assemblée générale de la fédération du mois prochain sera cruciale bien entendu au cas où elle se tiendrait, sachant qu’elle avait subi déjà un report en novembre dernier. C’est l’issue de cet AG qui devra déterminer le nom du futur sélectionneur, Zaki ou de quelqu’un d’autre.