Maroc : un vaccin marocain contre la peste des petits ruminants

« Nous avons pu développer un vaccin local en produisant le virus dans les bio-réacteurs, les fermenteurs de capacité de plusieurs centaines de litres pour produire l'antigène nécessaire au virus vaccinal, ensuite le transformer en vaccin efficace et avec un prix nettement inférieur à celui en cours au niveau international ». C’est par ces mots que Mehdi El Harrak directeur de production au sein du laboratoire national de production des vaccins vétérinaires a expliqué samedi dernier les étapes nécessaires pour la découverte de cet antidote.

Dans le même cadre et pour rassurer d’avantage les Marocains, le directeur de l'élevage au Ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime Hamid Benazzou a indiqué que l’épidémie est sous contrôle, et que la campagne de vaccination a bel et bien commencé : « les premières mesures sanitaires nous ont permis de maîtriser l'extension de la maladie (...) nous avons démarré la deuxième phase de l'opération, qui est la vaccination autour des foyers, puis la généralisation progressive de la vaccination qui va toucher l'ensemble des ovins et caprins, au nombre de 22 millions à l'échelle nationale ».

Depuis son apparition le 23 juillet dernier, la maladie du PPR a touché plus de 1 506 têtes de bétail, suscitant ainsi une large inquiétude au sein de la FAO (Food and Agriculture Organization) qui avait tiré la sonnette d’alarme quand à cette maladies jamais enregistrée au Maroc. L’organisation onusienne avait même prédit une possible propagation de ce fléau dans le sud de l'Europe.

L’administration de ce vaccin « made in Maroc » produit à 3,5 millions d’unités ne débutera qu’à la fin du mois courant. On réfléchi également à une possibilité de l’exporter vers certains pays du monde arabe, mais cela ne se fera que si les besoins nationaux en cet antidote sont satisfais. Cette épidémie tombe très mal avec l'approche des périodes de fêtes religieuses (Aïd el kebir).