Maroc : La session extraordinaire du parlement suspendue à la visite de François Hollande

En pleines vacances des députés et conseillers, le gouvernement a remis, en février, au parlement la liste des projets de lois et lois organiques, une quarantaine de textes en tout, censée être adopté durant cette législature, laquelle arrivera à terme en 2016. Depuis, la classe politique attend un décret de Abdelilah Benkirane annonçant la tenue d’une session extraordinaire au parlement afin d’avancer dans l’examen de ce très chargé programme.

En 2012, il avait pris la même décision pour la validation du projet de loi de finances. Cette année, certains ont, même, avancé la date de mi-mars pour  la tenue d’une telle réunion.  Un objectif qui, visiblement, n’est plus d’actualité. Et pour cause, à dix jours de la fin de ce mois, le fameux décret se laisse, toujours, désirer.

L’élément François Hollande

Mais voilà qu’entre en jeu un nouvel élément expliquant ce retard : la visite de François Hollande au Maroc, prévue début avril. Sur l’agenda marocain du président français figure, en effet, la présentation d’un discours devant les membres des deux Chambres du parlement réunies. Un rituel auquel il devra se sacrifier. Son prédécesseur au palais de l’Elysée l’avait fait, en octobre 2007.  

A coup sûr, l’allocution de Hollande devant les élus marocains n’aura pas le même impact ni la même portée que celle prononcée, le 20 décembre dernier, au parlement algérien. Elle sera symbolique et pleine de propos déjà entendus par le passé. Mais pour qu’une telle cérémonie ait lieu, il faut d’abord connaître la date exacte du déplacement du président français. Le site elysée.fr donne quelques rendez-vous de l’agenda de Hollande mais ne fait pas la moindre référence à son séjour marocain.

Quant aux députés, un communiqué du chef de gouvernement les appelant à une session extraordinaire est largement suffisant pour qu’ils assistent au discours de François Hollande.