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Tribune

Espagne : Rendre Sebta et Mélilia au Maroc pour sortir de la crise

50 ans après la fin du phénomène de colonisation généralisée, les cartes du jeu géopolitique mondial sont redistribuées et nombreux sont les découpages géographiques sources de conflits sanglants à travers le globe. 

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Il n’est pas question ici de tomber dans la lamentation perpétuelle et la pleurnicherie postcoloniale source des pires (cf. France- Afrique). Il est plutôt question d’éveiller les consciences sur le fait que les frontières des nations n’obéissent en rien aux découpages artificiels hérités de l’ère coloniale mais plutôt au sentiment d’appartenance à une nation, à un peuple vivant sur un même espace territorial intégral. […]

Au-delà de l’éternel conflit monopolisant les troupes au sud du Sahara, il existe nombre d’îlots encore occupés à l’heure actuelle par l’Espagne au large des côtes marocaines. La conscience de l’appartenance de ces terres au Royaume n’a été généralisée qu’à la suite de l’incident de l’îlot de Leila opposant le Maroc à l’Espagne en 2002.

 Un conflit préjudiciable pour un pays en crise

L’Espagne, pays lourdement endetté, continue à mobiliser des fonds publics pour entretenir des colonies. […] En effet, le peuple espagnol est accablé par un chômage de masse, une conjoncture économique défavorable, un étranglement financier sans précédent … Et le gouvernement espagnol continue à maintenir un budget pour entretenir les terres d’autrui. Il nous suffit de regarder les indignés, les jeunes poussés dans la rue par un chômage dépassant la barre des 20% pour comprendre que l’entretien de cet héritage colonial espagnol ne relève pas d’une bonne gouvernance.

L’entretien de ces enclaves coloniales pèse sur le budget même si les hauts responsables espagnols ne cessent de le nier. Ces enclaves font l’objet d’une surveillance constante de la part de la Guardia Civil et de la patrouille maritime. Le maintien de ces troupes sur place, joint aux frais d’entretien des casernes et du budget des villes de Ceuta et Melilla, constituent un poids mort à l’échelle du budget de fonctionnement du gouvernement espagnol.

Seul un lien filial développé avec ces enclaves justifie aux yeux de quelques nostalgiques le maintien d’un budget militaire pour ces territoires. La restitution de ces territoires demeure aujourd'hui la seule solution viable pour une sortie de crise permettant ainsi, aux deux parties (Espagne et Maroc) de mettre fin à une situation anachronique source de tensions diplomatiques certaines.

En effet, les incidents de l’îlot de Leila et de la presqu’île de Velez de la Gomera ont conduit les gouvernements des deux pays à une situation de tension lorsque respectivement des militaires et des militants marocains ont tenté d'occuper l’île en signe de protestation.

[…] Actuellement, le Maroc et l'Espagne ont su mettre en veille certains de leurs différents de manière à améliorer leurs relations économiques dans un contexte de crise qui n'épargne personne. La volonté du Royaume ibérique étant, à terme, de devenir le premier partenaire économique du Maroc, devant le France, à l'horizon 2030. Il est donc nécessaire d'intensifier les échanges et les partenariats stratégiques en vue d'optimiser les relations économiques entre les deux pays.

Cette relation ne se limite pas à l’économique. En effet, le Maroc est un partenaire incontournable de l’Espagne dans la régulation des flux migratoires et dans le domaine sécuritaire. Ainsi, une sortie de crise serait providentielle pour les deux pays qui partagent nombre d’intérêts communs.

Cette sortie de crise passe par la restitution des îlots occupés par l’Espagne. L’impératif du contexte international ne laisse plus aujourd'hui aux deux nations d'autre choix que la collaboration et l’intensification de leurs relations diplomatiques.

Lire ici l'analyse intégrale

Visiter le site de l'auteur: http://www.cmais-strat.com

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Compagnie Méditerranéenne d’Analyse et d’Intelligence S
Compagnie Méditerranéenne d’Analyse et d’Intelligence Stratégique
et Djebel Tariq ?
Auteur : martina7
Date : le 24 mars 2013 à 12h39
Cet article ne tient pas suffisamment compte de considérations géopolitiques liées au droit maritime !
Ainsi, la France entretient à grands frais des poussières d'empire sur toute la planète, y compris dans les terres australes et antarctiques - mais cela lui confère une extension de ZEE (zone économique exclusive) impressionnante.
C'est aussi une des raisons pour lesquelles les Etats se battent, entre Chine - Japon - Vietnam notamment les disputes autour des îles ne sont pas près de trouver une issue.
Enfin, la logique voudrait alors, si l'Espagne perdait Ceuta, Melilla, et les petites îles, que les Anglais lui rendent Gibraltar !!!! Alors là, ne rêvons pas !
La géographie, "ça sert surtout à faire la guerre" ; ne tombons pas dans le piège, et voyons plutôt comment ces imbrications, au contraire, nous enrichissent, sur les plans économique comme culturel.
Nefss, ca se monnaie pas
Auteur : keoutkoeut
Date : le 20 mars 2013 à 15h17
Appartenir à un pays ne doit pas être conditionné par des considérations économiques. Un(e) vrai marocain(e) préférerait crever de faim dans des Sebta et Melilia marocains que de se remplir le bide dans des Sebta et Mélilia occupées.

Il faut avoir une dignité et une fierté pour comprendre cela. Les gens qui préfèrent que Sebta et Mélilia restent espagnoles car cela leur permet de vivre confortablement sous la domination de leurs maîtres espagnoles ne sont que des déchets pire que des rats.

Encore une fois, Nefss n'a pas de prix. Quand l'être humain se débarrasse de sa dignité, il devient un déchet.
Le Maroc doit intégrer l'Union européenne
Auteur : Adoulla
Date : le 20 mars 2013 à 13h15
L'UE a refusé d'intégrer la Turquie à l'Europe pour des raisons géographiques : la Turquie, ayant une grande partie de son territoire en Asie mais également une partie de son territoire sur le continent européen.

Pour l'UE, cela ne justifie pas l'adhésion de ce pays à l'union. Cela ne devrait pas s'appliquer aux villes de Ceuta ou Melilla qui sont en Afrique et qui bénéficient des largesses de l'Europe et des fonds du contribuable européen.

Mais dans ce cas, pourquoi le Maroc n'intégrerait pas l'UE? N'est-il pas sur le même continent que les enclaves européennes de Ceuta et Melilla?
Vivre de la contrebande jusqu'à quand?
Auteur : Boufousmail
Date : le 19 mars 2013 à 14h30
@asia01 : Il est indéniable que la contrebande permise par la présence d'enclaves espagnoles sur notre territoire fait vivre plusieurs familles. Mais jusqu'à quand? Est ce une activité économique viable? permet-elle à la population d'en vivre dans la dignité?
Les dernières années ont vu le Nord du Maroc bénéficier de vastes programmes d'infrastructure et de l'implantation de groupes offrant au citoyens des milliers d'opportunités d'emploi. C'est vers cet avenir que je souhaiterai tendre pour ces enclaves plutôt que de continuer à voir mes compatriotes se précipiter aux portes de l’Espagne pour récupérer les miettes des population d'un ancien empire aujourd'hui en dépérissement.
Il est impensable de laisser nos populations du Nord dépendre de la contrebande pour vivoter. La régionalisation et l'attractivité grandissante du Nord sont autant d'opportunités à saisir pour penser une stratégie économique viable pour cette région.

La surveillance des frontières au XXIème siècle
Auteur : MarMoun
Date : le 19 mars 2013 à 13h52
Justifier la présence de militaires espagnols sur l'autre rive de la Méditerranée pour des raisons sécuritaires était valable au XIXème siècle.

Aujourd'hui la surveillance des frontières s'effectue par des radars et des systèmes de surveillance très développés. L'étude parle du SIVE (sistema integrado de vigilancia exterior) qui permet à la guardia civil de surveiller toutes intrusions sur son territoire à distance.

Au XXIème siècle, on effectue des attaques par drones. Avoir des militaires sur place n'a d'effet que d'alourdir les charges sur le contribuable espagnol.
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