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Grand Angle

Maroc : Ahmed Réda Chami pressenti à la tête de la CDG

Ahmed Réda Chami pourrait être appelé à occuper de nouvelles responsabilités. Ses parcours scientifique et professionnel, le prédestineraient à prendre le gouvernail de la CDG. Une institution financière qui bat de l’aile. Un socialiste patron de la CDG pourquoi pas ? Ce sont, en effet, deux socialistes qui étaient à  l’origine de la création de la CDG en 1959.

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Ahmed Réda Chami est pressenti pour occuper la tête de la CDG, le bras financier de l’Etat. Certaines sources avancent que la nomination de l’ancien ministre du Commerce et de l’Industrie, sous le gouvernement Abbas El Fassi (octobre 2007-janvier 2012), pourrait être officialisée dans les prochains jours, probablement après la fin de la tournée du roi Mohammed VI en Afrique de l’Ouest. Quant à la casquette politique de Chami, sachant qu’il est député et membre de la Commission administrative de l’USFP, les mêmes sources soutiennent que cette appartenance ne constituerait aucun handicap pour lui.

Et d’expliquer qu’au sein de la CDG plusieurs cadres bien placés sont issues de la gauche, preuve en est Abdeslam Boudrar, l’actuel président de Instance centrale de prévention de la corruption, un ancien détenu politique libéré en 1997 qui a travaillé à la CDG en tant que directeur général et puis comme secrétaire général. Autant d’éléments qui pourraient baliser le chemin pour Ahmed Réda Chami pour succéder à Anas Alami.

La CDG traverse une mauvaise passe

Actuellement, la CDG vit une période de vaches maigres. En 2011, le résultat net de la banque aux multiples interventions accusait une perte de 58%, soit 800 millions de dh. Les fonds propres suivaient le même trend baissier estimé à 17%, de presque 20 milliards de dh en 2010, ils chutaient à 16,41 MM dh. Des contreperformances  qui ont amené les parlementaires à s’occuper de près de la gestion de la CDG, Anas Alami a dû se plier, à deux reprises, à cet exercice. Une première.

La Cour des comptes de Driss Jettou, elle aussi, est appelée à examiner les résultats de la CDG et en publier ses observations et bien entendu les réponses de l’institution financière. Là aussi ce serait inédit. La nomination de Chami seraient-elle en phase avec cet air de transparence, toutefois contrôlée, qui commence à souffler timidement sur la bâtisse en verre sise Place Moulay El Hassan à Rabat ?

Chami a la confiance du Palais

Occuper la tête de la CDG ne signifierait pas pour Réda Chami s’embarquer dans une aventure aux issues incertaines. L’homme compte a son actif plusieurs hauts postes à responsabilités : directeur général du groupe Saham, directeur général de Microsoft en Afrique du Nord et de l’Ouest puis en Asie du Sud-Est. Ahmed Réda Chami a également le soutien du Palais. Les mêmes sources indiquent qu’il jouit de la confiance du roi Mohammed VI.

Chami à la tête de la CDG ce serait une reconnaissance à l’effort  de deux autres socialistes, Abderrahim Bouadbib et Mohamed Lahbabi, les deux pères fondateurs de la CDG en 1959.

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