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Grand Angle

Transport Maritime : Si rien n’est fait, il n’y aura plus de bateaux marocains dans 5 ans

La pérénité du pavillon marocain est plus que jamais menacée. Après les déboires de la Comarit, la poursuite des activités sur le secteur relève désormais de la survie. Le PDG de l'IMTC [International maritime transport corporation] regrette que l'Etat ne soit pas allé jusqu'au bout pour sauver l'entreprise fondée par Ali Abdelmoula.

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Temps de lecture: 2'

«Soyez sûr, si le Maroc ne fait rien, il n’y aura plus de bateaux battant pavillon marocain d’ici cinq ans», déclare le commandant Mohamed Karia, PDG du groupe IMTC, dans une interview accordée à L’Economiste. Après les saisies des bateaux de la Comarit, la flotte marocaine ne compte plus que 17 bateaux environ dont 12 appartenant à IMTC, contre près de 70 dans les années 1980. Le secteur du transport maritime au Maroc va mal. Et la situation a commencé à se dégrader en 2007, date d’entrée en vigueur de l’open sea. «La libéralisation a été menée, sans mise à niveau de l’armateur marocain», regrette M. Karia.

L’offre, plus importante que la demande

Aujourd’hui, les quelques rares armateurs qui résistent encore à la crise font face à un défi de taille : la concurrence de l’aérien low cost. Et c’est surtout les MRE qui optent désormais pour ce moyen de transport au détriment du maritime. Selon le commandant Karia, IMTC, par exemple, chargeait auparavant entre 1 300 et 1 400 passagers et 400 voitures. Aujourd’hui, l’armateur doit se contenter de quelques 400 passagers en moyenne et 150 à 200 voitures. L’été dernier, malgré toute l’opération lancée par le ministère en charge des Marocains résidents à l’étranger, «aucun navire n’a affiché complet», affirme le patron de IMTC. C’est dire à quel point le transport maritime au Maroc est en berne.

La crise de la Comarit a enfoncé le secteur

La crise de la Comarit n’a fait qu’enfoncer le secteur. Les fournisseurs de fuel, de nourritures et de pièces de rechange n’ont plus confiance. «Avant, nous bénéficions de plus de flexibilité de la part des fournisseurs, l’encours consenti pour le combustible atteignait huit millions de dollars», indique le commandant Karia, ajoutant qu’il faut désormais « payer cash». «Nos fournisseurs déclarent qu’ils ne peuvent plus nous faire crédit car leur trésorerie ne peut suivre, suite aux pertes essuyées avec la Comarit», explique le dirigeant.

De l’autre côté, les banques ont mis les verrous. Il devient de plus en plus difficile pour les armateurs d’obtenir des crédits, toujours à cause des pertes subis par plusieurs établissements suite à la crise de la Comarit. Or la hausse du prix du fuel combiné à la baisse d’affluence des voyageurs met les opérateurs dans une situation difficile. Face à cela, la tendance est aux petits bateaux.

Pour le PDG d’IMTC, l’Etat devrait urgemment réagir pour sauver la flotte nationale. Il estime que l’Etat a fait une erreur en abandonnant le sauvetage de la Comarit. La compagnie, grâce au redressement judiciaire, peut reprendre ses activités depuis peu. Mais jusqu'à présent, elle n'a toujours pas communiqué sur la manière dont elle s'y prendra. Et la réalité que connait le secteur en ce moment pourrait rendre la reprise de la Comarit difficilement envisageable.

c'est dommage
Auteur : sarafansud
Date : le 12 mars 2013 à 18h23
c'est bien dommage que les dirigeants de la comanav-comarit se sont comportés comme des voyous a cols blancs au lieu de bons gestionnaires.
les juges ont passé des heures et des heures a fouiller et a trifouiller dans le code penal ,pour trouver le bon article qui leur permerrtait de condamner un voleur de telephone
a 20 ans de prison.et se sont contenté du premier article qui leur ait tombé sous la main pour condamnr ce voleur de million a cinq seulement.
la sixieme vitesse pour le voleur de telephone ,et la marche arrière pour le voleur de la comanave(argent public).
il serait souhaitable que le transport maritime marocain soit repris par des espagnoles,des français,des italiens et autres norvégiens.mais sourtout pas ente les mains d'arrivistes marocains.
Dernière modification le 12/03/2013 18:27
????????????
Auteur : coleredu59
Date : le 12 mars 2013 à 16h08
pas suffisant 5 années pour avoir perdu des millions de dirhams!
on condanme un pauvre a 20 ans de prison pour avoir dérobé un telephone portable et lui qui détourne du fric , 5 ans??????
pas de justice dans le pays de l'injustice.
un repreneur?!
Auteur : coleredu59
Date : le 12 mars 2013 à 16h06
il est possible qu'une société de recyclage soit interéssé par l'achat de ces bateaux épaves !!!!

PDG en prison.
Auteur : nabil922
Date : le 12 mars 2013 à 11h13
Affaire Comanav : Taoufik Ibrahimi condamné à 5 ans de prison ferme

voici une réponse juste.
Ce monsieur plaisante
Auteur : Karim Marseille
Date : le 12 mars 2013 à 10h19
Je suppose que ce monsieur plaisante. Les bateaux sont plein chaque année sur la ligne Alméria-Nador, il faut réserver longtemps à l'avance pour la haute saison, et malgré ca on nous parle de déficit ?
Les espagnols qui font la ligne Alméria-Melilla ( à 1 km du port de Nador) engrangent des bénéfices en faisant des tarifs de prés de 30 % inférieur à ceux des compagnies marocaines. Leurs bateaux sont plus propres, plus surs avec du personnel trés compétents.
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