Désormais, il suffit d’aller à l’adresse suivante www.ceomeurope.eu/ceomv2, pour obtenir des informations concernant le Conseil européen des oulémas marocains. L’instance religieuse a lancé son site internet ce mercredi, indique à la presse son président, Khalid Hajji.
Cette présence sur la toile est une première pour le CEOM. Le site est édité en trois langues (arabe, français et anglais). L’instance souhaite en faire une interface d’information et de communication. Son actualité ainsi que ses activités académiques et culturelles y seront disponibles.
Les scandales de fraude éventuelle et de démission, de l’histoire ancienne ?
Dans la rubrique «Actualités» du site cependant, les informations ayant fait l'actualité du Conseil ces derniers mois y figurent très peu. Seul le démenti, publié par l'instance après les éventuels détournements de fonds révélés par Le Maroxellois et largement relayés par le presse belge en décembre dernier, est en ligne. Or, le CEOM traverse actuellement une crise interne. De plus, plusieurs collaborateurs qui auraient voulu en savoir plus sur l’usage des fonds dont dispose l’institution ont été licenciés.
Le secrétaire général de l’association de l’époque, auteur du démenti aurait lui-même démissionné quelques temps plus tard. Simultanément, trois autres membres du CEOM auraient déposé leur démission, sans donner d’explications.
Les autorités marocaines restées muettes
Après ces scandales, l’instance poursuit ses activités comme si de rien n’était, sans que les autorités marocaines, à savoir le Conseil supérieur des oulémas marocains et le ministère des Habbous, ne réagissent à tout ce qui se dit. Il n'y a eu aucune ouverture d'enquête officielle, malgré les témoignages médiatisés. Entre temps, le gouvernement a décidé d'augmenter les fonds alloués aux oulémas en mission en Europe, alors que les finances de l'Etat connaissent l'asphyxie.