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Grand Angle

France : Menacé de retrait de contrat, le groupe scolaire Al-Kindi saisit la justice pour diffamation

Le groupe scolaire Al-Kindi a annoncé saisir la justice pour diffamation, à la suite des propos du député LR Lauren Wauquiez. Sur les réseaux sociaux, l’ancien président de la région Auvergne Rhône-Alpes a allégué que l’établissement musulman reniait la mémoire de la Shoah. L’action est annoncée au lendemain de la tenue d’une réunion de concertation, le lycée lyonnais étant menacé de résiliation de contrat avec l’Etat français.

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Le groupe scolaire Al-Kindi va saisir la justice française pour diffamation, après que le député LR Laurent Wauquiez a avancé que l’établissement musulman privé reniait la mémoire de la Shoah, en se gardant de l’enseigner aux élèves. L’action visant l’ancien président de la région Auvergne Rhône-Alpes a été annoncée par l’école, qui regroupe primaire, collège et lycée, au lendemain de la tenue d’une réunion de concertation sur un éventuel retrait du contrat d’association.

Depuis des mois, la préfecture brandit cette menace, estimant que le lycée lyonnais aurait commis «des irrégularités» financières ou pédagogiques. La décision administrative n’a pas encore été prise, mais si elle est décidée, elle condamnera le dernier lycée musulman privé sous contrat avec l’Etat français à abandonner cette convention.

Le 12 décembre, une commission de concertation a permis aux différentes parties d’exposer leurs arguments. Dans ce contexte, le groupe scolaire reproche à Laurent Wauquiez de tenter d’influencer le cours du processus, à travers «des accusations grossières».

Le groupe scolaire reproche à Wauquiez d’«instrumentaliser la mémoire de la Shoah pour tenter de faire un buzz médiatique». «Sans avoir à se justifier, Al-Kindi rappelle qu’il s’engage activement dans le travail de mémoire (visite du centre de la mémoire arménienne, visites de la Maison d’Izieu, intervention de ses responsables à Al-Kindi, participation à l’appel d’offre de la métropole pour un voyage à Auschwitz)», fait savoir la même source. Par la même occasion, le groupe scolaire se dit décidé à «ne pas laisser le mensonge impuni».

Consulté par Yabiladi, un mémoire à l’attention de la préfecture du Rhône et des membres de la commission de concertation en matière d’enseignement privé révèle que l’établissement a été soumis à de nombreux contrôles sur l’année, souvent de manière inopinée.

Le dernier lycée musulman sous contrat dans la tourmente

Les reproches portent sur les volets pédagogique et financier, concluant sur des violations des «valeurs de la République». D’une trentaine de pages, le document met en avant également des interprétations décontextualisées et linéaires de la part de l’administration, qui estime avoir épinglé l’établissement pour apologie au jihad. Or, ce concept au sens multiples est expliqué dans certains ouvrages comme étant un processus intellectuel de travail sur soi, ou encore un combat personnel.

Dans ce sens, le groupe scolaire s’explique dans le même mémoire. «Le rapport préfectoral ne distingue à aucun moment le caractère polysémique du terme ‘jihad’, pourtant unanimement reconnu à l’échelle mondiale», écrit-il.

«Tout comme les textes religieux fondateurs tels que le Coran, la Bible, ou la Torah, ces ouvrages anciens et universels ne peuvent être abordés isolément sans tenir compte du contexte dans lequel évoluait leur auteur, ni du regard porté par la communauté française musulmane actuelle», souligne-t-on.

Pour le groupe scolaire, «il n’a jamais été prouvé que ces livres aient pu provoquer de phénomènes d’extrémisme» dont le jihad, «ou de quelconque menace à l’ordre public, malgré leur présence à l’échelle globale».

Précédemment, les représentants ont pointé un «acharnement contre les établissements scolaires musulmans». Lors d’une conférence de presse avant la réunion de concertation, ils ont réitéré leur demande d’«un traitement équitable» avec les autres établissements sous contrat, dont les écoles catholiques comme le lycée Stanislas.

Article modifié le 16/12/2024 à 19h35

CHN-W
Date : le 17 décembre 2024 à 12h39
Assalamou 'alaykoum wa rahmatoullāh. Si le lycée Stanislas était contrôlé comme les établissements musulmans, ça fera belles lunettes qu'il serait fermé. Mais bon, comme c'est un lycée hupé, il est traité avec grande mansuétude. Wassalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.
Lovy703
Date : le 17 décembre 2024 à 12h02
Comme on s'en fout! Que cet école ferme ou pas quel est le rapport avec le Maroc. L'islamisation malseine de Yabiladi m'exaspère.
Dernière modification le 17/12/2024 12:39
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