Le Conseil central des Marocains en Allemagne a envoyé une lettre ouverte aux partis politiques, exprimant sa profonde préoccupation face aux «déclarations inacceptables et offensantes» faites par un parlementaire du parti d'extrême droite "Alternative pour l'Allemagne" (AFD), lors d'une session au Bundestag allemand.
Il a ajouté que «ces déclarations, qui associent généralement la communauté marocaine à la criminalité et au chômage, sont non seulement infondées», mais sont «une tentative délibérée de provoquer des préjugés, de creuser les divisions sociétales et d'entraver les développements positifs de la coexistence culturelle en Allemagne».
Le conseil a affirmé que la communauté marocaine est une partie indispensable de la société allemande depuis plus de six décennies, notant qu'elle contribue de manière significative au développement économique, social et culturel du pays.
Le conseil a expliqué que «le lien diffamatoire et injustifié entre les origines marocaines et la criminalité et le chômage n'est pas seulement incorrect mais aussi dangereux».
«De telles déclarations alimentent le ressentiment, sapent les efforts d'intégration et compliquent le dialogue interculturel, qui est nécessaire pour une coexistence pacifique et harmonieuse dans une société pluraliste.»
Le député de l'AFD, Martin Sichert, a déclaré lors d'une discussion au Bundestag allemand sur la légalisation du cannabis que ce qui est connu sous le nom de «mafia marocaine» (Mocro Maffia), une organisation criminelle active aux Pays-Bas, se compose principalement de Marocains. Il a ainsi «suggéré d'expulser les Marocains au chômage».
À son tour, la parlementaire allemande d'origine marocaine, Sanae Abdi, a exprimé sa préoccupation quant à l'impact de ce type de discours sur les relations maroco-allemandes. Elle a souligné l'importance de la coopération entre les deux pays dans les domaines de la migration, de l'énergie durable et du développement économique. Abdi a insisté sur le fait que le ton populiste de l'AFD sape cette coopération importante.