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Grand Angle

Maroc : Plusieurs marches du Mouvement du 20 février interdites

Bien qu’il soit en perte de vitesse depuis plus d'un an, les autorités maintiennent la pression sur le Mouvement du 20 février. Elles semblent décidées à ne pas baisser la garde. Plusieurs de leurs manifestations dimanche, dans différentes villes, ont été interdites.

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Quatre jours après la commémoration du deuxième anniversaire du Mouvement du 20 février, les autorités ont procédé à l’interdiction, dimanche 24 février, de marches à Casablanca et Tanger. Dans la capitale du détroit, des informations font état d’arrestations momentanées de quelques personnes et de plusieurs blessés dans les rangs des manifestants.

La même mesure a frappé, également, les marches à Al Hoceima, précisément à Béni Bouyach et Imzouren. Dans cette dernière, haut lieu de la contestation du Rif, l'an dernier, les services de l’administration territoriale ont empêché la société civile de tenir, vendredi 23 février, dans un complexe culturel, une soirée en hommage au M20F. Pendant cette soirée, Abdelhamid Amine, vice-président de l’AMDH et président du conseil de soutien au Mouvement, devait prononcer un discours. 

La fermeté des autorités à l'égard des manifestations a été précédée, le 18 février, par l’arrestation de l’activiste Ali Ben Abdellah, actuellement en détention dans la prison d'Al Hoceima. Dans d’autres villes du pays, comme El Jadida et à Khénifra, les sit-in du Mouvement ont pu se dérouler normalement, sous force escorte policière.

Il n’y a pas de détenus du Mouvement, selon Benkirane

En dépit de ce recours à la force pour la dispersion des marches initiées par le Mouvement et aux arrestations de certains de ses militants, le chef de gouvernement a affirmé, dimanche dans un entretien accordé à une chaine française, qu’il n’y a pas de détenus du Mouvement 20 février au Maroc. Benkirane a dit qu’il est difficile, pour lui, de savoir si une personne détenue l'est, par exemple, pour possession de drogue ou parce qu’elle est membre du M20F. Et de conclure par un appel à «faire confiance à la justice».

Des propos qui ne sont sans rappeler ceux de son ministre à la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid. Dans un entretien accordé, aout dernier, à une télé arabe, il avait soutenu la même version. Une position vivement dénoncée, à l’époque, par les associations des droits de l’homme.

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