Le roi Juan Carlos a reporté sine die sa visite au Maroc, prévue début mars. Un communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères, publié hier après-midi, jeudi 21 février, a annoncé que le monarque subira le 3 mars, dans une clinique de Madrid, une opération chirurgicale sur sa colonne vertébrale. C’est sa seconde opération après celle de son bassin en décembre.
«Le roi a communiqué à Mohammed VI les raisons de cet ajournement et tous deux ont réaffirmé leurs volonté commune qu'une visite soit programmée, le plus tôt possible, juste après la récupération de Juan Carlos», lit-on dans le communiqué officiel.
Les ennuis de la famille royale espagnole
La santé du roi d’Espagne s’est nettement détériorée, depuis sa chute en hiver 2011, lors d’un safari en Botswana pour chasser les éléphants. Le dernier déplacement de Juan Carlos au Maroc remonte, à mai 2011. Une visite de courtoisie au roi Mohammed VI, suite à l’attentat de l'Argana, fin avril, à Marrakech. La reine Sofia ne l’avait pas accompagné pendant ce voyage.
En Espagne, il n’y a pas que la santé du roi qui inquiète les défenseurs de la monarchie, les ennuis judiciaires du mari de la princesse Christina et les infidélités conjugales du roi sont autant de points qui lézardent l’image de l'institution royale qui a accompagné le processus de démocratisation dans le pays depuis la mort du dictateur Franco.
Pour tenter de regagner la confiance des Espagnols et remettre la monarchie au cœur de la vie politique en Espagne, la presse locale parle avec insistance de l’option de voir Juan Carlos abdiquer, pour des raisons de santé, en faveur de son fils le prince Philipe. Il ne serait pas le seul à prendre une telle initiative ; il y a quelques semaines la reine des Pays-Bas, Fabiola, a cédé le trône à son fils.