L’Instance marocaine de soutien aux prisonniers politiques a appelé les autorités marocaines à libérer le citoyen égypto-turc Abdelbaset al-Imam et à annuler son extradition vers l’Egypte. Dans un communiqué, l’organisation a exprimé sa «grande préoccupation» à l’égard de cette procédure, qui fait suite à l’arrestation du ressortissant, dimanche 3 novembre, à l’aéroport Mohammed V de Casablanca.
L’homme est visé par un mandat d’arrêt international émis par l’Egypte, en vue d’exécuter une peine de prison à perpétuité, déjà prononcée à son encontre. Selon les informations de l’Instance marocaine, la justice égyptienne reproche au ressortissant «son opposition politique au régime en place», d’autant que «son fils a été l’une des victimes du massacre de Rabaa au Caire», mené contre les soutiens des Frères musulmans durant l’été 2013.
La même source estime que «ce contexte fait de l’extradition vers l’Egypte une mesure qui représente un risque sérieux pour sa sécurité» du concerné, en contradiction avec «les obligations juridiques et humanitaires du Maroc». Ce cas «devrait être réexaminé par la Cour de cassation, pour évaluer la demande d’extradition», insiste la structure marocaine.
Par ailleurs, la Fondation égyptienne Adalah pour les droits humains et AFD International ont publié une déclaration commune, demandant la libération du ressortissant, entré au Maroc avec un passeport turc.