L'ONU évite de commenter les «lignes rouges de l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara», martelées ce lundi par Nasser Bourita. Le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU a préféré insister dans sa déclaration sur les «origines» de la partition du Sahara pour ensuite renvoyer la balle dans le camp du Conseil de sécurité.
«La question d’une éventuelle partition du Sahara occidental a été évoquée au cours des consultations régulières de l’Envoyé personnel, Staffan de Mistura, avec toutes les parties concernées au Conseil de sécurité. Cette idée, fondée sur un accord entre le Maroc et la Mauritanie en 1975, a été évoquée par le président algérien de l’époque, [Abdelaziz] Bouteflika, et présentée par l’Envoyé personnel James Baker au Conseil de sécurité en 2002. L’Envoyé personnel [De Mistura] a examiné cette option avec la plus grande diligence et a conclu que le Maroc et le Front POLISARIO la rejetaient», a souligné Farhan Haq.
«M. De Mistura a noté, dans son exposé au Conseil de sécurité de la semaine dernière, que les options restantes comprenaient les documents présentés en 2007 respectivement par le Front POLISARIO et le Maroc. Il a déclaré avoir réitéré aux parties l’appel du Conseil à développer leurs positions. Dans cet esprit, son message au Conseil était que le moment est venu pour le Maroc d’expliquer et de développer sa proposition d’autonomie de 2007», a-t-il souligné.
Le ministre des Affaires étrangères a répondu, lundi 21 octobre, à l’invitation de Staffan de Mistura adressée au Maroc. «Quand les autres parties manifesteront leurs dispositions à prendre part au processus, dont la seule base est l’autonomie, alors les points qui nécessitent d’être abordés en détail seront examinés. Et tant que les autres parties n’ont pas exprimé publiquement leur adhésion à ce processus, il est encore prématuré de discuter» de cet appel de Mistura, a-t-il expliqué.