Hier mercredi 13 février, une étude sur les incidences de la contrefaçon sur l’économie marocaine a été présentée à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à Casablanca, rapporte l’Economiste dans son édition d’aujourd’hui. Réalisée par le Comité national pour la propriété industrielle et contrefaçon, l’étude permet de donner des chiffres précis sur l’état de la contrefaçon aujourd’hui au Maroc, ce qu’elle fait perdre au pays et ce qu’elle lui rapporte.
3300 articles contrefaits saisis tous les jours
En 2012, près 1.2 millions d’articles contrefaits ont été saisis par la douane marocaine en 2012. Soit près de 3300 articles saisis tous les jours. Valeur totale de ces articles contrefaits : 33.4 millions de dirhams.
C’est au niveau fiscal que le bât blesse pour le Maroc. Une perte annuelle estimée à un milliard de dirhams tous les ans. La contrefaçon fait également perdre au pays plus de 30 000 emplois. Un coup dur pour les patrons marocains. D’ailleurs, la présidente de la CGEM Meryem Bensalah Chaqroun n’a pas manqué de souligner, qu’au-delà des pertes que cela représente pour l’économie marocaine, la contrefaçon représente également un danger pour les consommateurs «car les contrefacteurs ne respectent aucune norme d’hygiène et de sécurité», précise la MAP.
Néanmoins, de l’autre côté, la contrefaçon représente un chiffre d’affaire estimé entre 6 et 12 milliards de dirhams. C’est énorme. Soit 0.7 à 1.3% du PIB. «Ce qui équivaut à la hausse du déficit de la balance des biens et services en 2012, soit 6 milliards de dirhams», souligne le quotidien en enfonçant le clou.
Même les insecticides sont contrefaits !
Une fois ces chiffres donnés, l’enquête se focalise également sur les secteurs et les articles qui attirent le plus les spécialistes de la contrefaçon.
Tout le monde le sait. La contrefaçon n’a pas de limite au Maroc. Elle touche pratiquement tous les produits qui se vendent dans le pays : produits textiles ou cuir, parfums, appareils électroniques et électriques, produits de détergents, pièces automobiles, médicaments et même insecticides...Entre 2008-2011, une seule affaire de contrefaçon d’insecticides est, néanmoins, passée devant les tribunaux et c’était dans la région de l’Oriental.
D’après les chiffres de la douane, les montres, les produits électriques et électroniques représentent à eux seuls le tiers des produits saisis. Viennent ensuite la contrefaçon de parfum. Puis les pièces détachées automobiles et lubrifiants.