Depuis la tribune de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, l’Algérie a appelé, ce lundi 30 septembre, à la «décolonisation du Sahara occidental», rapporte un média officiel. «Nous affirmons que la colonisation» de la province «est vouée à disparaître, peu importe le temps que cela prendra, et que les droits légitimes du peuple sahraoui se réaliseront tôt ou tard», a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères dans son discours.
«L’Algérie n'accepte aucune tentative d'imposer le fait accompli», soulignant que «le peuple sahraoui continuera à s’attacher à son droit à l'autodétermination et que l'Algérie continuera à soutenir ses droits».
Ahmed Attaf a réitéré, dans son intervention, le refus de son pays de reprendre sa place autour des tables rondes de l’ONU, comme ce fut le cas lors des éditions de décembre 2018 et mars 2019, organisées à Genève. En revanche, il a appelé à des «négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario».
Quelques heures plus tôt, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a précisé, lors d’une réunion avec Staffan de Mistura, que «l’autonomie, sous souveraineté marocaine» est «la seule et unique solution à ce différend régional». Le chef de la diplomatie a insisté sur le format des «tables-rondes avec la participation de toutes les parties, notamment l’Algérie, comme seul cadre de ce processus, et ce conformément à la résolution 2703 du Conseil de Sécurité, du 30 octobre 2023».